L'Association tunisienne ''citoyenneté efficace'' a organisé, hier, au centre culturel et sportif de la jeunesse d'El Menzah 6, une rencontre ayant pour thème ''les prochaines échéances politiques''. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des activités menées par cette association pour promouvoir les valeurs de citoyenneté auprès des jeunes, en cette période transitoire que connaît la Tunisie. Mme Ikbal Ben Moussa, professeur de droit constitutionnel à la faculté de Droit à Tunis et membre à la Haute instance pour la protection des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, a fait une communication sur ''le concept, le rôle et le statut de l'Assemblée Constituante''. A ce propos, elle a indiqué que cette Assemblée qui sera élue par le peuple le 24 juillet 2011, prime les autres pouvoirs exécutif, législatif et juridique et sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution et de désigner un président et un gouvernement provisoire, avant l'adoption du nouveau système politique en vertu des dispositions de la nouvelle Constitution. De son côté, M.Hechmi Dhaoui, psychanalyste, a présenté une étude analytique de la personnalité du président déchu, dans laquelle il a décelé des troubles de comportement marquées par le tempérament agressif de cet individu. Ces troubles, a-t-il dit, remontent à l'enfance et au milieu social du dictateur. M.Dhaoui a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance de la Révolution tunisienne, en tant que révolution populaire et moderniste à la fois, saluant le recours aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux dont Facebook pour se débarrasser d'une dictature aux pratiques mafieuses. Décision audacieuse Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) a qualifié "d'audacieuse et de progressiste correspondant au niveau culturel et scientifique de la femme tunisienne" l'adoption du principe de la parité, entre les hommes et les femmes dans le projet de décret-loi relatif aux prochaines élections de l'Assemblée nationale constituante. Dans un communiqué signé par son secrétaire général Taieb Mohsni, et publié hier, le MDS explique, que "la participation de la femme dans la vie politique exige une progression par étapes, en plus de la nécessité de pour elle d'imposer sa présence sur la scène politique, avec compétence et mérite". Le parti estime, d'autre part, que l'article 15 du projet de décret-loi qui prévoit, en particulier, l'exclusion des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD-dissous) est "une mesure sévère qui ne concorde pas avec les principes du Mouvement". Le MDS, ajoute le communiqué, "comprend les visées de cette mesure et la considère comme préventive et progressive, à condition qu'on adopte les critères de transparence pour déterminer ceux qui seront concernés par l'exclusion et que cela ne dépasse pas la période transitoire". Premier congrès Le Comité constitutif du Parti des forces du 14 janvier 2011 porte à la connaissance du public et ceux qui suivent le parcours du parti qu'il a été décidé de tenir le premier congrès du parti le dimanche 1er mai 2011 à Sfax. Les travaux du congrès qui se tiendront à partir de 15h00, à la salle des fêtes à Sfax (près du siège de la poste), seront placés sous le signe «Travail pour tous». Le comité constitutif du parti appelle les adhérents à participer massivement au congrès du parti. Islam politique Une conférence sur le thème «l'Islam politique en Tunisie» a été organisée vendredi à l'Ariana. Initiée par le Parti démocrate progressiste (PDP), cette manifestation s'inscrit dans le cadre des séminaires de formation organisés par le PDP sur les questions de l'heure. M. Néji Jalloul, expert en histoire et civilisation islamique, a proposé une lecture de la réalité de l'Islam politique en Tunisie et des rapports avec ce courant idéologique à la lumière de la présence, actuellement, de plusieurs mouvements islamiques sur la scène politique tunisienne à l'instar du «mouvement Ennahdha». Il a, dans ce contexte, passé en revue les orientations générales des mouvements islamiques en Tunisie qui, a-t-il précisé, «refusent la séparation entre la religion et l'Etat», ajoutant que ces courants exigent l'élaboration de politiques conformément à la Chariaa islamique, ce qui les place en conflit avec les laïcs qui plaident en faveur de la séparation totale entre le politique et le religieux. Cette confrontation, a-t-il estimé, est de nature à affecter le processus démocratique qui fait prévaloir la cohésion des approches et des politiques. Le conférencier a, également, mis l'accent sur les principaux courants intellectuels et religieux dans le monde qui ont influencé les mouvements islamiques en Tunisie ainsi que sur les effets de cette influence sur leur discours politique. Non à l'exclusion Le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl) Mustapha Ben Jaâfar a souligné l'engagement du parti à s'acquitter de sa mission durant l'étape prochaine pour réaliser les objectifs de la révolution et édifier l'avenir de la Tunisie sur la base de l'ouverture et de la tolérance. Présidant, vendredi, à la maison de la culture à Béja le premier meeting du parti, M. Ben Jafaâr a appelé à n'exclure aucune voix lors de l'élection de l'Assemblée constituante et à choisir les défenseurs du centrisme, de l'ouverture et de la justice sociale et économique. Le but est, a-t-il souligné, que la Tunisie soit un modèle dans le monde arabe et islamique. Le citoyen doit être le seul garant pour la réalisation de tous les objectifs de la transition démocratique, a ajouté M. Ben Jaâfar. "La Tunisie ne peut être édifiée sur l'exclusion", a-t-il encore soutenu, jugeant nécessaire de demander des comptes aux personnes qui ont commis des abus sous l'ancien régime. Le secrétaire général du Fdtl a donné un aperçu des objectifs et du parcours du parti, indiquant que les structures du parti s'attachent à l'élaboration de programmes socioéconomiques et de développement qui seront parachevés d'ici le 24 juillet prochain. Les participants ont soulevé des questions portant notamment sur le programme du parti dans les régions, sa position face à l'extrémisme religieux et ses orientations pour l'avenir de la Tunisie après l'élection de la Constituante.