La vie politique en Tunisie est du ressort des partis et ne doit pas se propager dans les mosquées qui doivent rester des lieux de prières, a déclaré mercredi le ministre tunisien des Affaires religieuses, Laroussi Mizouri, cité par l'agence officielle TAP. Le ministre, selon la TAP, a affirmé que les mosquées sont des espaces destinés à la diffusion d'un discours religieux qui prône, conformément aux préceptes de l'Islam, la modération, la tolérance et la concorde et que la politique est du ressort des partis qui disposent d'espaces appropriés à cet effet. Dans plusieurs mosquées, situées notamment dans des banlieues populaires de Tunis, des cercles d'enseignement religieux s'organisent spontanément après la prière où certains islamistes propagent leurs idées politiques. D'autre part, M. Mizouri a indiqué que la promotion du discours religieux dépend, désormais, de l'Imam, relevant que le ministère s'emploie à renforcer la formation et le recyclage des Imams au double niveau central et régional. Des élections prévues le 24 juillet doivent permettre la désignation d'une Assemblée constituante. Il s'agira des premières élections libres depuis la chute du président Ben Ali, le 14 janvier.