La première édition du Salon international du partenariat industriel et de l'Innovation «Tunis-Medindustrie» se tiendra au Parc des expositions du Kram du 15 au 17 juin prochain. La manifestation sera organisée par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Tunis en partenariat avec l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii) et en collaboration avec l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (Fipa), le Centre de promotion des exportations de la Tunisie (Cepex) et l'Association des chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (Ascame). Les organisateurs de la manifestation parlent d'un espace de 5.000 m2, qui seront entièrement consacrés à l 'événement. Une première édition sera placée sous un thème particulier pour une période un peu particulière. «Investir dans la démocratie et progresser ensemble». L'événement accueillera plus de 150 exposants appartenant à des secteurs différents, à savoir la mécanique, l'électricité, l'électronique, le plastique, le caoutchouc, la logistique et le transport... L'organisation de ce salon compte accueillir également plus de 10.000 visiteurs entre dirigeants, donneurs d'ordre, promoteurs et porteurs d'idées. La manifestation serait, selon son organisateur M. Mounir Mouakhar, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis, l'image de la nouvelle Tunisie «La Tunisie qui aspire à des projets innovants». Dans une interview publiée par «éconostrum», ce responsable de la CCI de Tunis serait beaucoup confiant quant à l'avenir de l'économie tunisienne. La jeunesse serait selon lui un vrai relais «pour assurer le sursaut économique». Et c'est pour cette même raison que sera tenu le salon du partenariat et de l'innovation. Selon M. Mouakhar, «la situation économique est plutôt bonne. La Tunisie devrait réaliser en 2011 une croissance comprise entre 0 et 1%. Ce qui est un chiffre exceptionnel compte tenu des perturbations qu'a connues notre pays pendant plusieurs semaines», assure-t-il. Une croissance qui selon lui ne permet pas, selon lui, de créer beaucoup d'emplois, la priorité absolue de tous. «La création d'emplois est liée à la croissance économique, laquelle est liée aux investissements et donc à la situation politique et sécuritaire du pays. Nous sommes sur la bonne voie». Le président de la CCI de Tunis déclare, par ailleurs, que la révolution a beaucoup donné au pays et permet à tous les Tunisiens et surtout aux opérateurs économiques de voir plus clair et avec beaucoup d'optimisme. «La Tunisie a des outils formidables et notamment une jeunesse éduquée qui a su mener sa propre révolution et qui pourra assurer le sursaut économique», se félicite M. Mouakhar. Aider à la création d'emplois Un vent de liberté qui place la société tunisienne face à des défis nouveaux et des transformations majeures. Les opérateurs économiques doivent réapprendre à gérer les nouvelles demandes et revendications de leurs employés. Le responsable paraît encore une fois plutôt optimiste lorsqu'il déclare «plus on avance dans le temps et plus les choses vont rentrer dans l'ordre. Les Tunisiens ont le sens des responsabilités». Des paroles qui relativisent la «surenchère» de demandes manifestées par certains travailleurs tunisiens en cette période de post-révolution. «La Méditerranée devient une aire de paix car nous avons su exporter notre révolution. Nous devons apporter des solutions à toutes ces attentes et entre autres bien sûr l'emploi, mais aussi de meilleures conditions de vie et limiter le déséquilibre régional. Il faut apporter aux Tunisiens des solutions rapides», note M. Mouakhar. Malgré tous les évènements qu'a vécus la Tunisie, ce site «reste très attractif en matière d'investissement». Ce responsable qui traduit les souhaits de la plupart des investisseurs tunisiens parle de la transformation de la Tunisie d'une «une plate-forme de main-d'œuvre à bon marché à un site recherché pour ses atouts que sont le capital humain, la proximité géographique, l'accord d'association avec l'Union européenne, les accords avec les pays amis... Aujourd'hui, notre pays aspire à des projets innovants, à forte valeur ajoutée, à des coopérations avec d'autres pays. La Tunisie dispose de suffisamment de conditions favorables sans que les investisseurs étrangers aient besoin de se focaliser uniquement sur le coût de la main-d'œuvre». Des aspirations que le salon «Tunis-Medindustrie» compte réaliser. Pour le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis, l'objectif du salon est de «créer des synergies entre les différentes composantes industrielles et réunir dans un même espace des entreprises tunisiennes, françaises, espagnoles et italiennes». Il a précisé par ailleurs, que le salon se tiendra parallèlement à la 13e édition du Forum de Carthage sur l'investissement et viendra renforcer la position de la Tunisie en tant que site d'investissement attractif et libre.