«Notre rôle primordial est d'essayer de rassurer les investisseurs étrangers et les patrons tunisiens pour relancer les IDE. On doit changer l'image de violence qu'on a vue sur les télévisions pendant la Révolution du 14 janvier par une autre image permettant de séduire les investisseurs étrangers». C'est ce qu'a déclaré M. Antonio Penalosa , secrétaire général de l'Organisation internationale des employeurs (OIE), à l'occasion d'une conférence de presse organisée, hier, au sein de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). M. Penalosa effectue une visite officielle en Tunisie en vue d'aider à trouver des solutions pour atténuer le chômage en Tunisie. «Pour l'OIE, l'Utica constituait depuis longtemps un pilier important. Ma présence ici, en Tunisie, qui est très proche de nos intérêts, a pour but de rencontrer des interlocuteurs de l'Utica, et ce, afin de discuter avec eux les options susceptibles d'associer nos efforts et de collaborer avec les syndicats», a expliqué le secrétaire général. A cet égard, l'invité d'honneur s'est entretenu, lors de sa visite, avec les ministres de l'Emploi, des Affaires sociales et le secrétaire général de l'Ugtt. «Ces rencontres ont été très fructueuses», a-t-il affirmé, en indiquant que le discours établi entre les patrons et les syndicalistes a été très motivant. Ce qui montre que le pays est sur la bonne voie de relance, a-t-il constaté. Toutefois, l'OIE ne cesse de mettre tout ses moyens pour aider la Tunisie à se sortir de la situation actuelle incertaine. Elle déploie plus d'efforts pour organiser des rencontres et des forums ciblant la présentation de l'aspect de collaboration et de soutien. En premier lieu, il s'agit d'une séance de travail qui se tiendra le 30 mai, visant à proposer des solutions concrètes au niveau de la réduction du taux de chômage. A signaler pourtant qu'en dépit de la volonté fortement exprimée de la part des investisseurs étrangers pour créer de nouveaux postes d'emploi, certains responsables tunisiens concernés ont eu tendance à donner une fausse image de la situation actuelle de la Tunisie post-révolutionnaire, qui n'a pas encore connu de changements notables et concrets. Au contraire, la conjoncture économique demeure incertaine de l'avis de plusieurs économistes et opérateurs, et ce, malgré quelques signes positifs. Cela étant, le moment est opportun, plus que jamais, pour avancer et reconstruire notre Tunisie future.