— Les déclarations pour le moins tonitruantes de M. Rajhi ont défrayé la chronique hier, interpellant médias, opinion publique, sphères gouvernantes, chancelleries et autres observateurs de la transition démocratique dans notre pays. Sans ciller, l'ex-ministre de l'Intérieur s'est livré à un procès accablant des institutions et valeurs symboles : l'exécutif, l'armée nationale et l'unité nationale. Magistrat très au fait de la loi et des limites que lui impose le sacro-saint droit de réserve et actuellement président du Haut comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, M. Rajhi n'était certainement pas sans savoir que ses assertions allaient susciter un véritable cataclysme. Excès de naïveté, irresponsabilité, haute trahison, volonté de nuire gratuitement ou manipulation diabolique ? L'opinion attend des réponses.