M. Ahmed Néjib Chebbi, membre du Bureau politique du Parti démocratique progressiste (PDP), a confirmé l'attachement de son parti à la date du 24 juillet prochain pour la tenue des élections de l'Assemblée nationale constituante, considérant que "tout report de cette date est néfaste pour le pays qui ne peut désormais tolérer le vide constitutionnel, la dérive sécuritaire et l'instabilité sociale." Il a, également, déclaré lors d'un meeting, organisé, vendredi, à Nabeul, que "si nous occupons une position influente au sein de la Constituante, nous promettons de faire en sorte que l'élection présidentielle ait lieu en mars et que les parlementaires se tiennent en juin 2012". Il a insisté sur la nécessité de faire prévaloir l'intérêt national et de consacrer l'entraide entre les diverses composantes de la société, notamment en cette phase cruciale que vit le pays. D'autre part, M. Abdeljelil Bédoui, coordinateur et porte-parole officiel du Parti du travail tunisien (PTT), a démenti, samedi, que la création du PTT soit le reflet de conflits ou d'un rapport de force au sein d'une quelconque structure ou organisation, y compris l'Ugtt. "Les syndicalistes sont les initiateurs de ce projet et non pas une quelconque autre structure", a déclaré M. Bedoui lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de l'obtention par le PTT de son visa. Le PTT œuvre à mobiliser différentes catégories de la société, a-t-il précisé, citant les étudiants, les jeunes, les femmes, les travailleurs et le patronat. Evoquant les questions politiques, M. Bedoui a précisé que le PTT est attaché au maintien de la date prévue le 24 juillet pour les élections de la Constituante. Il a aussi relevé la nécessité de séparer la religion de l'action politique, réaffirmant son appui au contenu de l'article premier de la Constitution tunisienne qui stipule que "la Tunisie est un pays souverain, sa religion est l'Islam, sa langue est l'arabe". L'Union démocratique unioniste (UDU) a affirmé, samedi, son attachement à la date du 24 juillet pour les élections de la Constituante, appelant le président de la République par intérim à maintenir cette date «afin de mettre un terme à la situation de dérive sécuritaire». L'UDU a aussi demandé au gouvernement provisoire d'adopter une démarche fondée sur la transparence et la clarté à l'égard de l'ensemble des partis politiques et à rompre avec la politique de l'exclusion de ceux qui sont opposés à sa politique. Par ailleurs, M. Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti socialiste de gauche (PSG), a souligné l'importance de la tenue des élections de l'Assemblée nationale constituante le 24 juillet prochain, afin que la vie reprenne son cours normal, appelant le gouvernement provisoire à honorer ses engagements pour "rasséréner les gens". Présidant, vendredi, le congrès régional du parti, au Kef, M. Kilani a indiqué que les forces démocratiques ont aujourd'hui la chance d'élaborer une Constitution progressiste, à travers la consécration de la République démocratique et sa protection contre "les forces rétrogrades anciennes ou nouvelles." Sur un autre plan, le secrétaire général du Front démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), M. Mustapha Ben Jaâfar, a souligné l'attachement de son parti à l'organisation des élections de la Constituante à la date du 24 juillet 2011. Il a relevé que le déroulement des élections à la date prévue est de nature à asseoir la légitimité politique de la direction du pays et le fait sortir des menaces de l'instabilité, de la dérive sécuritaire et de la tension. Lors d'un meeting, samedi, des militants du parti dans la région du Kef, le secrétaire général a fait observer que le Fdtl plaide en faveur de la citoyenneté, des droits sociaux et politiques et de l'équilibre entre les régions tant marginalisées par l'ancien régime. La préoccupation majeure de tous les Tunisiens, a-t-il indiqué, est de parvenir avec les moindres dégâts à l'échéance du 24 juillet et d'organiser des élections transparentes et crédibles. Il a réaffirmé que son parti demeurera fidèle à la révolution nationale, à la défense de l'intérêt supérieur de la patrie et à la préservation des principes qui ont abouti à la chute d'un régime dictatorial. Au sujet d'une éventuelle coalition avec les autres formations politiques, le secrétaire général du parti a affirmé que ce choix s'imposera après les élections, dans l'objectif de former un gouvernement de coalition ou d'unité nationale qui gouverne le pays et de consacrer le processus démocratique et de développement qui profitera à toutes les régions sans discrimination aucune. En toute assurance «L'objectif ultime du mouvement Ennahdha, à l'heure actuelle, est de parvenir, en toute assurance, à l'échéance du 24 juillet prochain, date du déroulement des élections de la Constituante », a affirmé le chef du mouvement Rached Ghannouchi. Lors d'un meeting organisé, samedi, à Jendouba, M. Ghannouchi a appelé toutes les parties à faire preuve de solidarité et à mettre fin aux actes de violence et de vandalisme, dénonçant, à ce propos, les tentatives visant à entraver la tenue de ces élections à la date prévue. «Les Tunisiens ont droit à un Etat démocratique moderne», a-t-il indiqué, faisant remarquer que les défis qui se posent ne peuvent être relevés sans la conjugaison des efforts de toutes les parties. Le mouvement «Ennahdha» cherche, à cet égard, des compromis avec les autres partis, a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Rached Ghannouchi a souligné que le pays a, plus que jamais, besoin de la sécurité et de la stabilité pour couronner de succès l'année scolaire, dynamiser les activités touristiques et agricoles et relancer l'économie nationale. Le gouvernement provisoire, a-t-il estimé, est appelé à faire preuve d'un surcroît de rigueur pour traduire les criminels devant la justice et restituer les biens volés du peuple tunisien dans le cadre d'une justice équitable. «La Constitution qui sera élaborée par la Constituante après les élections du 24 juillet doit être soumise à un référendum populaire avant son adoption, a affirmé M. Hamouda Louzir, président du parti Afak Tounes qui a appelé tous les Tunisiens à contribuer, activement, à l'édification d'une Tunisie nouvelle. Lors d'un meeting tenu, samedi, à Nabeul, M. Louzir a souligné que la création de Afak Tounes s'inscrit dans le droit fil des efforts visant à servir l'intérêt de la Tunisie et enrichir le paysage politique national. Il a, également, évoqué une éventuelle alliance avec d'autres partis à condition que les programmes d'avenir et les principes idéologiques soient similaires, précisant que la question de l'alliance est, actuellement, à l'examen. De son côté, M. Sami Zaoui, coordinateur du parti a démenti tout rapport de Afak Tounes avec le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous. Cette rencontre a offert l'occasion de présenter les programmes politique, économique et social du parti qui vise notamment à instaurer une vie politique qui consacre la démocratie, garantit le droit à la différence et assure le respect des libertés individuelles et de la liberté de croyance. Dans les plus brefs délais Le porte-parole du Parti ouvrier communiste tunisien (Poct) a annoncé, hier, à Sfax que son parti était prêt à participer aux élections de la Constituante «dans les plus brefs délais». Le Poct a été accusé d'entraver le processus démocratique suite à sa proposition de reporter les élections de la Constituante, a indiqué M. Hammami. «Nous sommes prêts à participer à ces élections dans les plus brefs délais pour mettre en échec ces accusations», a-t-il dit lors d'un meeting organisé par la section du parti à Sfax, en présence de militants du Poct et de représentants de partis de gauche. M. Hammami a appelé à la mise en place d'une commission d'enquête pour dévoiler les forces hostiles à la révolution "qui sont aux aguets et qui cherchent à instrumentaliser la révolution", a-t-il soutenu. "La dérive sécuritaire est l'oeuvre des forces rétrogrades hostiles à la révolution" a, également, indiqué M. Hammami, affirmant qu'il était prêt à participer à un «talk show télévisé» avec le gouvernement provisoire pour informer le peuple tunisien sur certains faits. La révolution se trouve à un tournant grave, a-t-il dit, et il est impératif de séparer la religion de toute action politique. "Toutes les parties doivent mettre un terme aux conflits fondés sur des différends religieux, régionaux ou tribaux". Lors de cette visite à Sfax, un nouveau local du Poct a été inauguré.