La Banque mondiale a annoncé mardi qu'elle allait promettre lors du sommet du G8 qui s'ouvre jeudi jusqu'à six milliards de dollars de financements pour la Tunisie et l'Egypte , à la condition que ces deux pays poursuivent les réformes de leur système politique et économique. Ces 4,5 milliards de dollars pour l'Egypte et 1,5 milliard de dollars pour la Tunisie, qui intègrent des financements déjà annoncés, seraient versés sur deux ans, "en fonction du rythme et de l'étendue des réformes", a indiqué le président de la Banque mondiale Robert Zoellick dans un communiqué cité par l'afp. Ces deux pays, où des révoltes populaires ont renversé cet hiver les présidents respectifs qui régnaient sans partage depuis environ un quart de siècle, sont l'objet de toute l'attention de la communauté internationale. "Nous travaillons en étroite collaboration avec le FMI Fonds monétaire internationalû et les autres banques multilatérales de développement sur une approche intégrée pour essayer de stabiliser puis moderniser les économies de la région", a expliqué M. Zoellick. "Et ces efforts conjoints seront le sujet des discussions que nous aurons avec le Groupe des Huit", dont les chefs d'Etat et de gouvernement doivent se retrouver jeudi à Deauville (France), a poursuivi le président de la Banque mondiale. "J'espère montrer à quel point la croissance dans toute l'Afrique du Nord ainsi qu'au Proche et au Moyen-Orient est liée la réussite économique de la Tunisie et de l'Egypte", a-t-il expliqué.