Le bureau régional de l'Association des sages-femmes de Kairouan et la direction régionale de la santé ont organisé récemment une journée de formation au profit des 102 sages-femmes du gouvernorat. Mme Radhia Gharbi, présidente de l'association, précise que cette rencontre vise à informer sur les avancées médicales en matière de santé reproductrive et sur la stratégie d'interventions en faveur des soins périnatales avec le souci de réduire le taux de mortalité maternelle en améliorant les prestations en éducation sanitaire et en accouchement assisté. Cette journée qui a vu la partictipation d'un grand nombre de sages-femmes, de cadres médicaux et de gynécologues a comporté plusieurs conférences d'actualités appuyées par des supports didactiques et des CD autour des thèmes suivants : - La prise en charge d'une femme toxémique avec la prise de tension tous les mois et la recherche de protéines dans les urines. - L'éclampsie, une forme d'épilepsie qui apparaît durant la grossesse en cas de HTA et qui met en danger la vie de la femme enceinte par arrêt respiratoire. - Accouchement de siège dans une matérnité périphérique et qui nécessite une césarienne. - Prise en charge du couple infertile en explorant l'homme et la femme pour rechercher la présence d'infections, d'obstructions des trompes, ou d'anomalies de fonctionnement des ovaires ou du sperme. Et les progrès médicaux sont très variés allant du simple traitement de l'infection aux techniques de procréation médicalement assistée (FIV, ou ICSI) - Les anomalies du RCF ( rythme cardiaque du fœtus ) constitue un danger pour son cerveau qui manque ainsi d'oxygène. Si cette anomalie est importante, il faut extraire le fœtus le plus tôt possible. Et au cours du travail, ce manque d'oxygénation peut engendrer les mêmes dégats cérébraux s'ils durent plus d'un quart d'heure. C'est pourquoi, l'enregistrement électronique doit être continu lors des contractions, ce qui constitue le meilleur moyen de prévention de l'handicap psychomoteur et du retard mental. Notons que le Pr Moncef Souissi, chef de service au CHU de Mahdia a animé les débats. On a évoqué surtout les problèmes rencontrés par les maternités de circonscription qui manquent d'équipement et de gynécologues, l'importance du diagnostic anténatal, les dernières nouveautés en matière de situations d'urgence au moment de la délivrance et le rôle de la sage-femme qui est le maillon fort de la prise en charge médicale de la femme enceinte, allégeant considérablement le travail du médecin. Notons qu'il existe dans tout le gouvernorat de Kairouan où on enregistre une moyenne annuelle de 10.000 naissances, 102 sages femmes, ce qui est très insuffisant.