• Tout accord ne sera signé qu'avec un gouvernement issu d'élections Le commissaire européen a réitéré la volonté de l'Union européenne d'assister la Tunisie dans sa transition, lors d'un point de presse tenu hier en marge du Forum international d'investissement, organisé par la Fipa les 16 et 17 en cours. A cet effet, il a rappelé les aspects positifs du libre-échange entre la Tunisie et l'UE, notamment en ce qui concerne l'augmentation des flux commerciaux des deux côtés. Dans ce contexte, il a fait savoir que les négociations se poursuivent à l'heure actuelle au niveau des experts, en vue de préparer un projet d'accord au futur gouvernement élu. Il a précisé que même après le départ du président déchu et la suspension de la coopération politique, il existe certains aspects techniques pouvant être négociés entre experts, question de gagner du temps, notamment en ce qui concerne l'agriculture et les services. Il a rassuré pour autant que rien ne sera signé qu'avec un gouvernement issu d'élections. Dans ce contexte, le commissaire européen a été saisi par La Presse concernant l'évolution vers un commerce plus équitable entre la Tunisie et l'UE. En effet, les entreprises à participation étrangère, européenne en grande proportion, ont nettement bénéficié du coût de la main-d'oeuvre bon marché en Tunisie, alors que cela ne s'est pas traduit par la création de «grandes» richesses, côté tunisien, ce qui a conduit entre autres raisons à la révolution... Cela a été expliqué par les contraintes de compétitivité et des conditions d'attraction des IDE. La question était donc‑: les entreprises, dont certaines ont déjà quitté, seraient- elles disposées à appliquer les principes du commerce équitable ? A ce propos, le commissaire européen chargé du commerce a expliqué que le traitement dépend du niveau de développement du pays. Et il s'agirait plutôt de faire un pas sur l'échelle de développement économique pour pouvoir améliorer le traitement des personnes. Cela signifie de commencer à produire des choses plus compliquées et plus avancées. Et là c'est une concurrence à l'échelle mondiale. «Il me semble que la Tunisie est bien placée pour créer un climat propice à l'investissement, mais il est aussi question d'adopter une approche plus moderne...», a-t-il noté. Concernant l'attraction des investissements, le Commissaire européen a également mis l'accent sur la question de la sécurité, précisant que le populisme et «l'islamisme ne nous font pas peur. La population tunisienne étant éduquée et ouverte...», a-t-il affirmé.