• 86 nouveaux partis depuis le 14 janvier, 31 demandes en instance et 118 demandes rejetées • 10 journaux quotidiens obtiennent leur récépissé «La dynamique politique remarquable née à la faveur de la révolution a été couronnée par la création de 86 nouveaux partis politiques qui s'ajoutent aux huit partis politiques s'activant avant le 14 janvier (le 9e, le RCD n'est pas à décompter à la suite de sa dissolution) pour que le nombre total s'élève à 94 partis politiques jusqu'à la journée du vendredi 24 juin 2011», a déclaré, hier M. Néji Ziri, responsable de la cellule de l'information et de la communication au ministère de l'Intérieur. Intervenant lors du point de presse hebdomadaire du Premier ministère, il a notamment souligné que «31 demandes d'autorisation de création de partis politiques sont actuellement en cours d'examen alors que 118 demandes ont été rejetées pour non-respect des dispositions de la loi sur les partis dont en premier l'article II relatif à l'interdiction de la création d'un parti politique s'appuyant sur une religion, une région ou une race. Quatre parmi les partis dont les dossiers ont été rejetés ont interjeté appel contre la décision du ministère de l'Intérieur auprès du Tribunal administratif», a-t-il ajouté. Volet vie associative, 158 nouvelles associations ont reçu l'aval du ministère de l'Intérieur. Ainsi, le nombre total des associations s'élève-t-il, à l'heure actuelle, à 9.724 de diverses spécialités. Pour ce qui est des journaux, des revues et des publications mensuelles ou trimestrielles, M. Ziri a annoncé que le ministère a accordé l'autorisation à 10 nouveaux quotidiens, à 3 journaux qui paraîtront deux fois par semaine, à 27 hebdomadaires et à 42 publications mensuelles. Répondant à une question sur le nombre sans cesse croissant des partis politiques autorisés par le ministère de l'Intérieur, il a précisé qu'il n'y a «point de limite ou de plafond à ne pas dépasser tant que les demandes de création de partis répondent aux conditions exigées par la loi en vigueur. Quant au financement des partis, il ne relève pas de la compétence du ministère de l'Intérieur puisque les partis politiques seront appelés, selon la loi, à soumettre à la Cour des comptes, un rapport détaillé sur leur situation financière, sachant que la législation appliquée à l'heure actuelle interdit catégoriquement le recours aux financements étrangers». Comment le ministère de l'Intérieur a-t-il réagi à la grève des agents de l'ordre? Pour M. Ziri, certaines revendications exprimées par le syndicat des forces de sécurité intérieure «intéressent le ministère et sont de son ressort. Des négociations ont été engagées à propos de ces doléances et nous espérons parvenir à des solutions acceptables dans les délais les plus proches». «D'autres demandes relatives à la libération d'agents de l'ordre arrêtés dans le cadre des instructions en cours relèvent de la justice militaire. Notre ambition est que justice soit rendue à tous et que les agents dont l'innocence sera établie soient remis en liberté», a-t-il ajouté. Une rose pour chaque soldat Intervenant au cours de la même rencontre, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant le ministère de la Défense nationale, a notamment souligné que la célébration, hier, vendredi 24 juin 2011, du 55e anniversaire de la création de l'Armée nationale et du 1er anniversaire «de nos forces armées après la révolution du 14 janvier» devrait être marquée par l'organisation, à l'initiative de la société civile, d'une manifestation placée sous le thème : «Une rose pour chaque soldat», en signe de considération pour le rôle majeur assumé par l'Armée nationale pour ce qui est du triomphe de la révolution de la liberté et de la dignité d'une part et de la préservation du pays et des acquis nationaux face aux dérives et aux dépassements, de tous les ordres, d'autres part. «Outre sa mission principale de préservation de l'invulnérabilité du pays, de défense de sa sécurité, de contribution à l'effort national de développement et de formation des jeunes aux valeurs de discipline, de dévouement, de sacrifice et d'allégeance à la Tunisie, notre Armée nationale célèbre cette année sa 55e fête alors que ses membres sont sur le terrain, dans les villes veillant à la sécurité des institutions économiques et participant à la réussite des échéances nationales à l'instar des examens nationaux en attendant les élections de la Constituante le 23 octobre prochain», relève le colonel-major. Il précise que, sur les frontières tuniso-libyennes, la situation sécuritaire est sous contrôle des forces de l'Armée nationale. «Les combats entre les troupes pro-Kadhafi et les insurgés dans le poste frontalier de Wazen se déroulent désormais sur le territoire libyen et les derniers obus tombés sur le sol tunisien remontent au 19 mai dernier», a-t-il tenu à préciser. 87% des plages ouvertes aux baigneurs M. Mabrouk N'dhif, directeur de la préservation de la santé du milieu et de la protection de l'environnement, au ministère de la Santé publique, a annoncé dans son intervention que 87% des plages tunisiennes ont été classées comme étant de qualité et de bonne qualité et seront accessibles aux baigneurs alors que d'autres plages comme celles de Raoued, Oued Meliane, Radès, Sidi Abdelhamid à Sousse seront interdites aux estivants. «Les plages de Sidi Mansour et de Hammam-Lif seront également accessibles aux citoyens», a-t-il ajouté. M. N'dhif a indiqué qu'en prévision du mois de Ramadan, le contrôle sanitaire sera focalisé sur les produits alimentaires stockés.