D'après la communication qui a été faite, les associations seront dotées, très prochainement, d'une nouvelle réglementation devant régir leurs activités. C'est très bien. Mais toujours d'après ce qui a été dit, nous supposons que rien ne changera pour ce qui concerne les "activités du sport professionnel". En effet, indépendamment du football qui a un besoin urgent d'un cadre juridique légalisant ses activités, le handball, le volley-ball et le basket-ball fonctionnent comme leur aîné: les joueurs sont payés et bon nombre d'entre eux ont leur discipline sportive comme seule activité. D'ailleurs, étant donné les grands progrès accomplis ici ou là, il n'y a plus de place à l'amateurisme marron qu'on pratique actuellement, et qui ouvre la voie à tous les dépassements. Donc, une fois la loi promulguée, on sera au même point sur le plan de la réglementation régissant les activités sportives professionnelles: on aura les mêmes agissements, les mêmes passe-droits, les mêmes entorses aux règlements les plus élémentaires. A moins, encore une fois, qu'on ait réservé une précision concernant les équipes "professionnelles" tunisiennes. C'est ce que nous avions toujours soutenu et que les très nombreuses réunions organisées pour "diagnostiquer" les problèmes du football et proposer des solutions pratiques ont avancé. Ces conclusions doivent être en souffrance quelque part dans un tiroir. On nous a fait perdre du temps pour rien. On était assurément au courant de tout, mais pour montrer qu'on s'inquiétait de la question, pour calmer les inquiétudes, on faisait mine de rechercher des solutions. Chaque ministre des Sports convoquait ses états généraux pour, en fin de compte, enfermer les conclusions à double tour. On voulait tout simplement laisser les clubs enferrés dans cette situation invivable pour que les autorités de l'époque se donnent la part belle en offrant la bouffée d'oxygène. La mauvaise organisation, les dettes, les démissions des "responsables" en cours de saison, les dépenses à tort et à travers etc.tout le monde s'en inquiétait autant que de la dernière chemise enfilée! Aucun ministre, aucun comité directeur de fédération n'avait réellement pris le problème à bras-le-corps, pour y mettre un terme et enfin donner la possibilité à la discipline donnée de s'épanouir dans un cadre légal à même de lui permettre de progresser . En tout état de cause, la mise en place de cette loi exige la remise du compteur à zéro pour toutes les équipes concernées. En effet, nous savons qu'une majorité d'équipes sont en infraction vis-à-vis de la Cnss, qui, de guerre lasse, a fini par baisser les bras. Combien de joueurs paient-ils leurs impôts? Combien ont-ils préparé leur reconversion? Combien... Combien de temps doit-on encore attendre pour enfin prendre les choses en main et faire œuvre utile? Va-t-on encore perdre une année?