En guise de réponse à l'article paru dans votre honorable quotidien du jeudi 8 avril 2010 ayant pour titre «La crise de l'Etoile Sportive du Sahel : les grandes locomotives ne doivent jamais dérailler», nous avons jugé utile de vous adresser les réflexions suivantes à l'attention de l'opinion publique en général et de la grande famille des «Etoilistes» et des «Etoilés» en particulier. A la lecture de cette longue réflexion, tout lecteur non averti finirait par croire que le club phare du Sahel s'enlise dans les gouffres et les précipices les plus amers et se dirige inéluctablement vers une déroute totale. L'auteur de cet article, dont personne ne doute de l'appartenance à nos couleurs, a, en effet, insinué que le «bilan comptable» s'est assombri depuis plus de deux ans. Nous savons tous que le club sahélien a écrit, comme d'autres grands clubs tunisiens, une des plus belles épopées de l'histoire du football de notre pays. En 2007 et sur le plan national, l'Etoile avait réussi à remporter le titre de champion dans trois disciplines différentes : football, handball et basket-ball. En football et après son parcours africain et nippon, il était prévisible de voir l'équipe descendre de son piédestal à la suite du départ inexorable de plus de 8 de ses meilleurs éléments (que l'Etoile ne pouvait en aucune manière retenir étant donné les offres mirobolantes qu'ils ont reçues de l'étranger). Certains ont, alors, saisi l'occasion afin de manipuler une petite frange de public pseudo-étoiliste en vue de déstabiliser les jeunes de l'équipe, allant jusqu'à huer nos joueurs à chaque but étoilé marqué (le match aller de cette saison gagné face à l'OB par 3-0 restera dans les annales !). Dans ces conditions, le Dr Hamed Kammoun, un enfant du club aux qualités sportives et morales indiscutables, prend le relais. Le nouveau président du club a accepté le défi et a hérité d'une situation qu'il fallait gérer avec beaucoup de rigueur et de prudence. Avec la nouvelle donne, il s'est attelé à poursuivre la consolidation des bases du club et lui préparer un avenir digne de son passé. La tâche n'est sûrement pas facile à assumer. Tout comme son prédécesseur, il doit faire des choix. Toute critique objective et constructive est la bienvenue. Mais rester enfermé dans sa tour d'ivoire, refuser de s'impliquer et regarder les autres travailler puis dénigrer leurs efforts est pitoyable. Au lieu de se contenter de jugements hâtifs et souvent tendancieux, venons tous mettre la main à la pâte, discutons et œuvrons pour le bien de ces couleurs qui nous unissent. L'auteur de l'article affirme, aussi, que «ce qui allait arriver arriva et l'équipe n'a pas cessé de dégringoler, dans tous les domaines et dans toutes les disciplines vers des classements qui insultent son passé glorieux, son histoire radieuse, son fidèle public, ses acquis et son budget qui est le plus important de notre pays». C'est, tout simplement, de la fausse compassion ridicule et risible. La situation est tout à fait acceptable avec toutefois quelques regrets pour l'équipe de football qui, quoique très fortement rajeunie et manquant terriblement d'expérience, aurait pu mieux faire et aspirer à un bilan nettement meilleur en ne gaspillant pas des points largement à sa portée. Actuellement, l'équipe occupe la 3e place et devrait encore ambitionner de décrocher la seconde position, synonyme de qualification à la Champion's League africaine. Par ailleurs, il est mentionné dans l'article que «tout préjudice qui pourrait toucher l'Etoile Sportive du Sahel, l'Espérance, le Club Africain ou le Club Sportif Sfaxien par exemple, en tant que locomotrices du sport tunisien, est censé être préjudiciable au sport tunisien et au football plus précisément avec des conséquences très graves». Il semble, donc, que pour l'auteur de l'article et pour la bonne santé du football tunisien, chacun de ces quatre clubs devra remporter, chaque année, coupe et championnat ou au moins l'un d'eux pour que les quatre locomotives se portent bien. Hélas, nos deux titres nationaux en jeu risquent de ne pas suffire. Ensuite et à propos des autres disciplines de l'Etoile (le club est le seul en Tunisie à posséder 4 sections de sports collectifs), elles n'ont cessé de nous apporter joies et satisfactions. La section de basket-ball, déjà finaliste du championnat de Tunisie, a tous les moyens pour réaliser une grande saison avec un groupe performant et spectaculaire. En handball, les poulains de Kamel Akab ont toutes les cartes en main pour jouer les premiers rôles tant en coupe qu'en championnat. Les volleyeurs, en dépit de leur frustrante élimination dans le carré d'as, ont globalement sauvé leur saison en remportant brillamment la Supercoupe. Alors de quelle dégringolade ou crise parle-t-on ? Ou s'agit-il, en fait, de la reprise de la manipulation de quelques acolytes mobilisés pour servir de «bras armés» à la cause de certains ? Le masque est bel et bien tombé et ces gesticulations sont désormais très claires pour tous. Le large et vrai public de l'Etoile ne se laissera pas berner. Il ne demande qu'à laisser les bonnes volontés désintéressées et les âmes saines et nobles travailler sereinement et consciencieusement afin de terminer la saison dans de bonnes conditions et commencer, dès maintenant, à renforcer nos rangs afin de bâtir une équipe plus compétitive et performante pour la saison prochaine. Tout ça pour une seule et unique cause : celle de l'Etoile Sportive du Sahel. Un groupe de supporters étoilistes et étoilés