Le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril, a affirmé hier que "le plus important est que Kadhafi quitte le pouvoir", répondant à une proposition française que le dirigeant libyen puisse rester dans son pays s'il se met à l'écart de la vie politique. "Ceux qui décideront finalement, ce sera le peuple libyen", a déclaré le représentant du Conseil national de transition (CNT) lors d'une conférence de presse à Madrid. "Je pense que le plus important pour nous est que Kadhafi quitte le pouvoir. C'est la première étape. Quand cette étape sera franchie, nous pourrons passer à la prochaine phase, c'est-à-dire savoir où il pourra rester et quel genre d'arrangement est possible", a ajouté M. Jibril. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait déclaré mercredi que Mouammar Kadhafi pourrait rester en Libye s'il se mettait à l'écart de la vie politique, ce dont il a fait une condition préalable à un cessez-le-feu. Le représentant du CNT, en visite pour deux jours en Espagne, a rencontré hier à Madrid la ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez. "L'objectif que nous partageons avec le Groupe de contact est que Kadhafi quitte le pouvoir (...) La formule finale devra être décidée par les Libyens", a déclaré Mme Jimenez. "Le peuple libyen, ses représentants légitimes, sont ceux qui doivent décider finalement quelle est la formule à utiliser pour que Kadhafi quitte le pouvoir", a-t-elle ajouté. Le gouvernement espagnol, qui plaide depuis le début du conflit pour un départ de Mouammar Kadhafi, avait annoncé le 8 juin qu'il "reconnaissait comme unique représentant légitime du peuple libyen" le CNT, l'organe politique de la rébellion.