La Norvège a retiré hier, comme prévu, les quatre derniers chasseurs F-16 qu'elle avait déployés en Méditerranée pour participer aux frappes en Libye, a annoncé l'armée norvégienne. Les appareils norvégiens, qui ont regagné leurs bases de Bodoe (Nord) et Oerland (Centre-Ouest), ont effectué 583 missions, sur un total de 6.493 réalisées par l'Otan depuis le 31 mars, et lâché 569 bombes, a déclaré un porte-parole de l'état-major, le colonel Petter Lindqvist. Le 10 juin, le gouvernement de centre-gauche, tiraillé sur la question d'une prolongation de la participation norvégienne, avait annoncé le retrait progressif, jusqu'au 1er août, de ses six F-16 déployés sur la base de La Sude en Crète. Seuls huit des 28 Etats membres de l'Alliance atlantique ont participé aux bombardements destinés à protéger les populations civiles des attaques des forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi depuis que l'Otan a pris les commandes de l'opération le 31 mars: la Norvège, le Royaume-Uni, la France, le Canada, la Belgique, le Danemark, l'Italie et les Etats-Unis. Londres a renforcé sa contribution en ajoutant quatre chasseurs Tornado à ses forces impliquées en Libye, compensant dans les faits le retrait des avions norvégiens. Selon l'Otan, le départ des chasseurs norvégiens n'affectera pas le rythme de l'opération aérienne. Actuellement, les chasseurs effectuent plus de 100 sorties par jour, dont une cinquantaine ont pour but de frapper des cibles.