De janvier à juin 2011, la banque de financement des petites et moyennes entreprises a été en mesure d'accorder son approbation à 182 projets. Ces projets devraient créer, si tout va bien, quelque 2.900 nouveaux postes d'emploi L'accès au monde des affaires par les jeunes promoteurs fraîchement diplômés de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle pose plusieurs problèmes qui freinent parfois le lancement des projets. En effet, ces jeunes sont souvent découragés par le manque de ressources propres et ne sont pas en mesure de contracter des crédits auprès des banques qui se montrent, elles aussi, réticentes quand il s'agit de fournir un financement. Et dire que l'Etat encourage l'initiative privée en mettant à la disposition des jeunes des mécanismes de formation et de mise à niveau pour permettre aux promoteurs d'être initiés au monde des affaires. Certains établissements financiers créés justement pour fournir le financement aux jeunes promoteurs – comme la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) – qui désirent réaliser des entreprises de petite taille ou moyenne, sont appelés au cours de la prochaine période à faire davantage d'efforts en vue d'accorder plus de crédits. Evidemment, ces crédits doivent profiter aux jeunes provenant de toutes les régions pour qu'ils puissent dynamiser la vie socioéconomique régionale et créer de nouveaux projets. Une petite ou moyenne entreprise peut créer de nouveaux postes d'emploi et générer de nouvelles richesses. Appel aux parents et aux amis La banque en question a déjà permis à plusieurs promoteurs de s'installer à leur propre compte en créant leurs projets dans diverses activités. De janvier à juin 2011, la banque a été en mesure d'accorder son approbation à 182 projets. Parmi ceux-ci, 134 sont nouveaux alors que 48 concernent des extensions. Ces chiffres, considérés comme encourageants et qui restent à confirmer à l'avenir, prouvent clairement que les jeunes croient encore en leurs capacités et sont disposés à investir quand les conditions propices sont là. Si tout va bien – autrement dit si ces projets sont lancés avec succès – , ils devraient fournir pas moins de 2.900 postes d'emploi. Au cours du premier semestre de l'année en cours, la valeur des investissements des projets approuvés est de l'ordre de 104,6 MDT avec une contribution de la Bfpme à hauteur de 36,5 MD, ce qui correspond à une moyenne de 200 mille dinars pour chaque projet. Les jeunes promoteurs sont, bien entendu, tenus de fournir un financement propre pour compléter le schéma de financement de leur projet. Si certains promoteurs trouvent facilement ces fonds propres – en faisant appel aux parents et aux amis – d'autres trouvent des problèmes à ce niveau. Pour les extensions, l'opération se fait généralement sans problèmes majeurs dans la mesure où l'entreprise, déjà opérationnelle, dispose des fonds permettant de boucler le schéma de financement. D'ailleurs, l' extension démontre le développement de l'entreprise qui veut augmenter sa production pour satisfaire les besoins du marché – intérieur ou extérieur – de plus en plus importants. Il est nécessaire d'accorder l'importance qu'il faut au tissu industriel tunisien. De plus, les extensions peuvent être suivies de nouveaux recrutements d'une main-d'œuvre spécialisée. Certes, les demandes de financement présentées font l'objet d'une étude minutieuse par cette banque créée en 2005 pour s'assurer que le projet peut être rentable et générer des bénéficies au profit de son promoteur. C'est que certains secteurs sont aujourd'hui saturés ou presque – vu le nombre assez important des entreprises ou la régression de la demande – et il serait inutile de continuer à y investir. Les services, en première place D'ailleurs, la banque assure l'encadrement adéquat et fournit l'appui nécessaire afin de faciliter la création et le financement des petits projets, et ce, conformément à ses prérogatives. Il ne s'agit donc pas de se limiter aux fonctions classiques de débloquer des fonds mais aussi de fournir des conseils pour mieux orienter les promoteurs, ce qui permet d'éviter l'échec du projet. Pour ce qui est des engagements, la Bfpme a signé 99 contrats d'un montant total de 20,6 MDT et a débloqué 124 crédits d'une valeur de 18,6 MDT. Le secteur des services continue à intéresser de nombreux investisseurs vu les demandes du marché. En effet, ce secteur est placé en première place avec 46 projets d'une valeur de 5,8 MDT. Les secteurs des industries agroalimentaires et du textile-habillement, classés en 2e position, intéressent également les promoteurs qui veulent satisfaire de nouveaux besoins malgré les difficultés d'écoulement constatées. Ainsi, le secteur des industries agroalimentaires compte 29 projets d'une valeur de 6,9 MDT et celui du textile-habillement 27 projets d'une valeur de 4,9 MDT. Par ailleurs, la banque a approuvé 15 projets dans le secteur de l'agriculture, 11 projets pour les technologies de l'information, 3 projets dans les industries mécaniques et électriques et un seul projet pour chacun des secteurs de l'énergie et du tourisme. L'essentiel est de réussir le lancement du projet et d'assurer sa pérennité pour pouvoir générer des richesses et satisfaire les besoins des consommateurs au marché local et extérieur tout en créant des postes d'emploi dans toutes les régions. Bien répartis à travers toutes les régions, ces investissements sont en mesure, même partiellement, de diminuer les disparités régionales qui ont duré des années...