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La parole aux Participants
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 08 - 2011

Comment évaluez-vous le contenu du discours du Premier ministre et considérez-vous qu'il a répondu à vos préoccupations ? Quelles sont les propositions ou les critiques à exprimer en vue de contribuer à la résolution des problèmes posés et à lever la suspicion et le doute qui commencent à marquer la scène politique nationale ?
Les responsables des partis politiques présents, hier, au Palais des congrès à Tunis, ont répondu à nos questions, après avoir écouté l'intervention de M. Béji Caïd Essebsi. Témoignages.
Skander Rekik, président de l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité
Un discours opaque
«C'est un discours opaque qui n'a pas été à la hauteur des espoirs. Nous nous attendions à l'annonce d'un remaniement ministériel, nous nous sommes retrouvés avec un Premier ministre qui couvre ses ministres de satisfecit, considérant qu'ils accomplissent un travail colossal et que le gouvernement qu'il dirige actuellement est l'un des meilleurs que la Tunisie ait connus depuis l'indépendance.
Nous nous attendions à une identification précise des erreurs commises et à l'annonce des solutions à y apporter.
Malheureusement, les mesures relatives au jugement des symboles de l'ancien régime, encore en liberté, et dont le comportement est aussi provocateur qu'insolent ainsi que l'accélération de la réforme du système judiciaire sont très floues et n'inspirent pas confiance».
Mustapha Masmoudi, président du Mouvement Tunisie nouvelle
Pour que se poursuive le dialogue
«Je trouve que le discours du Premier ministre a reflété les préoccupations des Tunisiens, ainsi que les problématiques marquant, depuis quelques semaines, le paysage politique national.
En dépit des conclusions exprimées par M. Caïd Essebsi, beaucoup d'attentes propres à rassurer les citoyens sont demeurées sans réponse .
Ainsi, la problématique de l'information qui ne répond pas aux aspirations des citoyens en matière d'objectivité et de traitement égal des différents partis politiques reste posée avec acuité.
Le mystère entretenu à travers ces rumeurs persistantes sur «l'argent politique» doit être élucidé, le plus tôt possible.
Notre ambition est que le dialogue entamé avec les partis politiques se poursuive et que nos propositions et nos idées soient prises en considération. Le discours à sens unique ne peut mener nulle part.
Chedli Zouiten, président d'honneur du Parti libéral tunisien
Manque de reconnaissance
«J'ai le sentiment que les propos du Premier ministre expriment une certaine colère et un certain dépit vis-à-vis des critiques acerbes adressées à son gouvernement, malgré les efforts considérables qu'il a déployés depuis sa constitution, dans des conditions difficiles et précaires.
C'est comme si Si El Béji était déçu par ce manque de reconnaissance de la part des Tunisiens pour tout ce qui a été réalisé en leur faveur.
Il faut reconnaître, toutefois, que la situation est difficile et qu'elle va en se détériorant de jour en jour et que les promesses n'ont pas été tenues.
Les investisseurs se font toujours attendre et les touristes continuent à bouder notre pays, malgré toutes les campagnes de promotion.
Je suis convaincu que les partis politiques se doivent de soutenir le gouvernement et de l'aider à mener le pays sur la voie de la réussite».
Bouebdelli Mohamed El Boussaïri, président du Parti libéral maghrébin
Une dérive généralisée
«Je considère que le discours de M. Beji Caïd Essebsi a comporté une allusion inacceptable à l'une des personnalités politiques les plus importantes dans l'histoire de notre pays et dont l'apport à l'expérience démocratique nationale est déterminant.
D'autre part, j'ai le sentiment que le Premier ministre puise son argumentation et ses analyses dans le passé.
Pour ce qui est du jugement des symboles de la corruption et de la malversation, je ne pense pas qu'il y ait une réelle volonté politique de la part du gouvernement actuel de faire en sorte qu'ils payent devant la justice de leurs crimes et de leurs forfaits. Peut-être qu'on cherche à léguer au prochain gouvernement cette responsabilité.
Je suis convaincu, en outre, que sans indépendance de la justice et sans liberté de la presse, nous ne pourrons pas réussir notre transition démocratique.
Et puis cette dérive généralisée (sécuritaire, sociale, économique, etc.), il faut y mettre un terme, il y va de l'avenir de notre pays».
Wahid Dhieb, président du Parti des forces du 14 janvier
Un discours et bye-bye
«Les discours du Premier ministre sont toujours les mêmes, celui d'aujourd'hui (jeudi 18 août) ne comprend aucune nouveauté.
Le style est toujours le même : des idées que le Premier ministre avance sans nous écouter, sans nous donner l'occasion de nous exprimer ou de faire part de nos analyses ou de nos propositions. Bref, nous sommes traités comme des spectateurs passifs qui assistent à un discours, l'écoutent et bye-bye.
Pour ce qui est du dialogue avec les partis politiques, nous déplorons le fait que nous ayons été oubliés alors que d'autres partis sont traités avec des égards qui poussent à la réflexion.
Quant à la lenteur observée dans le jugement des symboles de la corruption, je pense que le gouvernement cherche à éviter les procès que les Tunisiens attendent et essaye d'imposer le fait accompli en faisant en sorte que ces procès s'éternisent et que les citoyens finissent par s'en lasser».
Abderrazak Hammami, Parti du travail patriotique démocratique
Un discours en adéquation avec les préoccupations de la rue
«Le discours du Premier ministre est à considérer comme un pas positif dans la mesure où il est venu répondre aux préoccupations de la rue et à ses contestations ainsi qu'aux propositions des partis qui ont rencontré M. Caïd Essebsi et lui ont fait part de leurs analyses.
Au PTP, nous considérons que le discours a comporté deux mesures d'une importance certaine.
D'abord, la commission qui sera chargée de l'élaboration d'une liste nominative des symboles de la corruption et de la malversation. C'est une décision courageuse et nous souhaitons qu'elle soit exécutée dans le cadre de la loi et en toute transparence afin que les ennemis de la révolution ne se transforment pas en victimes.
D'autre part, la décision relative à l'accélération des procès des symboles de la malversation est une décision qui répond à une revendication exprimée par les Tunisiens.
Toutefois, ces mesures demeurent incomplètes et ne constituent pas des réponses décisives à nos doléances.
Nous nous attendions à ce que ceux qui ont facilité la fuite de certains anciens responsables soient sanctionnés et à ce que des décisions tranchantes soient annoncées pour ce qui est du dossier sécuritaire, dont notamment le droit à manifester pacifiquement et le devoir des forces de sécurité d'être présentes avec l'efficacité requise dans les endroits où les Tunisiens veulent les voir.
Quant à la situation économique et sociale, nous aurions aimé voir le Premier ministre lancer des messages clairs et forts concernant la hausse des prix et les pratiques spéculatives en ce mois saint de Ramadan».
Hosni Béji, président du Parti social libéral
Une feuille de route à enrichir
«C'est un discours qui répond à certaines critiques exprimées par les partis politiques et l'opinion publique. Il peut constituer une feuille de route concrétisant partiellement nos attentes mais qui a intérêt à être enrichie.
Il y a, en réalité, des mesures concrètes annoncées par M. Béji Caïd Essebsi, pour ce qui est notamment du traitement du dossier des anciens responsables du régime déchus impliqués dans des affaires de corruption. Nous relevons qu'il y a une volonté réelle de mettre fin à leurs provocations ostentatoires et qu'il y a un attachement évident à ce que la justice dise son mot sur leurs méfaits.
La création d'une instance judiciaire chargée de s'occuper exclusivement des affaires des symboles du régime déchu est une décision importante puisqu'elle permettra de voir ces parvenus recevoir, dans les plus brefs délais, les sanctions qu'ils méritent».
Noureddine B'hiri membre du bureau constitutif d'Ennahdha
Le dialogue et la concertation, nos credo
«Notre présence, aujourd'hui, à cette rencontre traduit notre engagement et notre attachement au dialogue et à la concertation et au refus de la rupture ainsi qu'au respect de l'opinion contraire. Nous considérons que la Tunisie a besoin d'un surcroît de dialogue et d'échanges en vue d'arriver à bon port et nous enregistrons la fidélité du Premier ministre à ses engagements dont en particulier la tenue des élections de l'Assemblée constituante, dans les délais convenus, soit le 23 octobre prochain.
C'est une position qui dissipe le doute et la suspicion à propos des élections, surtout que beaucoup de rumeurs remettaient en cause l'idée même des élections.
Le discours a contribué également à lever l'ambiguïté et l'opacité qui commencent à s'installer parmi les Tunisiens. Il rassure les Tunisiens qui commençaient sérieusement à se poser des questions sur la volonté du gouvernement de faire réussir la transition démocratique.
Pour ce qui est de l'indépendance de la justice et du traitement du dossier des symboles du régime déchu, nous considérons que la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution n'est pas habilitée à intervenir, d'autant plus que sa mission arrive à terme dans deux mois.
Nous sommes convaincus que l'heure est au consensus, loin de toute forme d'exclusion ou de marginalisation, l'ambition qui nous unit étant que le navire Tunisie accoste le 23 octobre à bon port, ce qui nous amènera à élire une Assemblée constituante pluraliste garantissant le droit à la différence et à la diversité».


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