La 14e édition du festival dédiée à Samir Ayadi, en témoignage de reconnaissance M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, a donné mardi soir, à la maison de la culture de Douar Hicher (La Manouba), le coup d'envoi de la 14e édition du festival Mohamed Abdelaziz Agrebi de théâtre en présence du gouverneur de la région et de plusieurs hommes de théâtre, d'hommes de culture et des médias. Organisée annuellement par la délégation régionale à la culture et à la sauvegarde du patrimoine, cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 20 avril, prévoit un cycle de pièces et une conférence sur "L'autodidactisme et le théâtre tunisien" avec la participation du professeur Ahmed Ameur, la critique Faouzia Mezzi et le chercheur Moncef Charfeddine. Dédiée à la mémoire de Samir Ayadi, l'un des fondateurs de cette manifestation, cette édition sera marquée par une exposition retraçant ses œuvres littéraires et son riche parcours artistique. A propos du festival, le ministre a tenu à rappeler que Mohamed Abdelaziz Agrebi est l'un des piliers de la scène théâtrale puisqu'il a contribué à la naissance du théâtre tunisien. C'était un homme, a-t-il ajouté, qui a consacré sa vie au quatrième art, ce qui a enrichi son expérience théâtrale et son parcours artistique. Mohamed Agrebi a étudié l'art dramatique et la mise en scène à l'école d'art dramatique arabe, et fut l'un des élèves de Aly Ben Ayed, Noureddine Kasbaoui, Abdellatif Ben Jeddou, Rachid Gara, Omar Khalfa, Moncef Souissi et Mouna Noureddine. Dans ce contexte, le ministre a cité quelques œuvres du défunt dont Ghram yzid (De l'amour encore), Nahr el jounoun (Folie torrentielle), Salaât el malayika (La prière des anges) de Taoufik El Hakim, ainsi que des pièces qu'il avait mises en scène quant il était chargé de la direction de la Troupe de la municipalité de Tunis (1956-1960) à l'instar d'Abou Doulama et Les femmes sont en danger. Foi en le rôle de la culture Par ailleurs, M. El Basti a fait remarquer que le fait de dédier cette nouvelle édition à la mémoire de Samir Ayadi constitue un témoignage de reconnaissance à cet artiste créateur qui a participé à la mise en place d'une nouvelle esthétique théâtrale, lui qui avait foi en le rôle de la culture dans l'affirmation de l'individu et de la société et l'impulsion du processus de changement social en Tunisie. Lors de la cérémonie d'ouverture, plusieurs hommes de théâtre ont été honorés, en l'occurrence Ezzeddine Madani, Ali Belarbi, Mohamed Medyouni, Hamadi Mezzi et Néjia Ouerghi. A cette occasion, des contrats de programmation de cycles de théâtre ont été octroyés à plusieurs structures de production de théâtre amateur dans le gouvernorat de La Manouba. Un documentaire Des figures de théâtre, signé Ayoub Jaouadi, a été projeté. Le public a, par la suite, assisté à la présentation de la pièce Atchan ya sabaya du Centre d'art dramatique et scénique de Sfax en hommage à son auteur, Samir Ayadi.