• Les services, un important levier pour l'amélioration de la compétitivité globale des économies africaines • Services : porter la part marchande à plus de 50% du PIB et 30% des exportations d'ici 2014 • La Tunisie, forte d'une bonne expertise, est en mesure d'apporter aux pays africains des solutions appropriées à des coûts compétitifs • La Tunisie déterminée à aller de l'avant sur la voie d'un partenariat fécond, durable et mutuellement avantageux • Tunisie-Union économique et monétaire ouest-africaine : signature, prochainement, d'un accord commercial d'investissement et de coopération technique M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a ouvert, hier, la rencontre de partenariat Afrique-Tunisie dans le domaine des services en présence de décideurs politiques et d'acteurs économiques. Le Premier ministre a mis en exergue le rôle que jouent de nos jours les services dans l'impulsion des économies. «Ce secteur, a-t-il-dit, se développe, aujourd'hui, à un rythme accéléré, à un taux qui représente au moins le double de la croissance des secteurs primaire et secondaire dans la plupart de nos pays, un secteur qui occupe désormais une place de plus en plus importante dans les économies africaines. C'est une évolution inéluctable, c'est un facteur de développement économique et de progrès social, en témoigne l'exemple des pays avancés où les services dépassent désormais 60% du PIB». Il a ajouté que cette branche d'activité présente l'avantage d'offrir d'importantes opportunités d'investissement, de création de richesses et d'emplois, en particulier pour les diplômés qui sont de plus en plus nombreux dans les pays africains, conséquence logique de la priorité que ces pays accordent à l'enseignement et à la formation. Un secteur phare «De plus, a-t-il-déclaré, les services constituent un important levier à l'amélioration de la compétitivité globale des économies africaines, enjeu capital auquel elles sont toutes confrontées». Il a soutenu que pour toutes ces raisons, «la Tunisie n'a cessé, durant les dernières années, sous l'impulsion du Président Ben Ali, de booster le secteur des services, dont la composante marchande représente aujourd'hui 43% du PIB, et contribue à 26% des exportations». «Cela a permis, aujourd'hui, à la Tunisie, a-t-il précisé, d'avoir notamment des entreprises performantes dans les études où le flux d'exportations est de plus de 50 millions de dollars, d'avoir des entreprises compétitives, en expansion dans les technologies de l'information et de la communication, secteur ''phare'' bénéficiant d'une priorité de premier rang depuis l'organisation à Tunis du premier Sommet mondial sur la société de l'information». Il a fait observer que l'objectif dans le cadre du programme présidentiel 2009- 2014 est de porter la part des services marchands à plus de 50% du PIB et à plus de 30% des exportations, les priorités étant les technologies de l'information et de la communication, la santé, la logistique et les services financiers. Une plateforme technique et de services Evoquant le partenariat avec l'Afrique, le Premier ministre a indiqué que la Tunisie, forte d'une bonne expertise dans de nombreux domaines, est en mesure d'apporter aux pays africains des solutions appropriées à des coûts compétitifs. Il a fait savoir que la Tunisie s'emploie à renforcer cette expertise dans le cadre des programmes de mise à niveau, de certification de compétences et d'élargissement des capacités de formation dans les disciplines répondant aux besoins du marché du travail, de manière à faire de la Tunisie une plateforme technologique et de services. Le Premier ministre a souligné que cette volonté d'impulser le partenariat Tunisie-Afrique est illustrée par les missions économiques organisées ces dernières années dans de nombreux pays africains et par l'encouragement des entreprises tunisiennes opérant dans les différentes activités des services à investir en Afrique, à participer aux appels d'offres lancés par les pays africains, à créer des joint-ventures avec les entreprises africaines dans le cadre d'une démarche gagnant-gagnant. Coopération bilatérale et triangulaire Résultat : plusieurs entreprises tunisiennes réussissent, de plus en plus, à remporter des marchés dans le cadre d'appels d'offres internationaux lancés par les pays africains et financés par les institutions financières régionales et internationales, notamment dans les secteurs des études, de l'électricité, des travaux publics et des TIC. Il a affirmé que la Tunisie est déterminée à aller de l'avant, sur la voie de l'établissement d'un partenariat fécond, un partenariat durable, mutuellement avantageux, avec tous les pays africains, que ce soit dans le cadre bilatéral, ou dans le cadre de la coopération triangulaire. Dans cette optique, il a annoncé que la Tunisie s'apprête à signer, prochainement, un accord commercial d'investissement et de coopération technique avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine (accord paraphé il y a quelques mois) et compte accélérer les négociations visant l'adhésion de la Tunisie au Marché commun d'Afrique orientale et australe (Comesa) et la conclusion d'un accord préférentiel avec la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale. Le Premier ministre avait auparavent inauguré le Salon des services, organisé au siège de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), en marge de la rencontre de partenariat Afrique-Tunisie. Ce salon est destiné à présenter le savoir-faire, l'expertise et les compétences des entreprises tunisiennes ainsi qu'à l'établissement de relations de partenariat et de coopération avec les pays africains. M. Ghannouchi a visité les différents stands du salon qui compte 46 entreprises tunisiennes actives dans le domaine des services à l'instar des banques, bureaux d'études et de gestion des ressources humaines, les technologies de l'information et de la communication (TIC)....