• Proposition d'engager un dialogue entre les jeunes de Tunisie, de Libye et d'Egypte Le président du bureau exécutif du Conseil national transitoire libyen, Mahmoud Jibril, s'est déclaré heureux de se trouver en Tunisie, berceau des trois révolutions dans la région de l'Afrique du Nord, faisant remarquer que la Tunisie a inspiré la jeunesse de la région et déclenché «un nouveau phénomène qui aura à tracer l'avenir de la nation arabe ». A l'issue de l'entretien qu'il a eu, hier matin, au palais du gouvernement à La Kasbah, avec M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, M. Jibril a rendu un hommage particulièrement appuyé aux Tunisiens qui, a-t-il dit, ont accueilli les Libyens chez eux, leur ont offert les meilleurs soins dans leurs hôpitaux, et leur ont apporté l'aide nécessaire. A cet égard, il a tenu à réaffirmer la reconnaissance du peuple libyen à la Tunisie «pour son soutien fort honorable à la Libye ainsi que pour le rôle historique qu'elle a assumé au cours de cette rude épreuve ». Accompagné d'une délégation composée notamment du porte-parole officiel du Conseil M. Mahmoud Chammam et du ministre de la Justice M. Mohamed Allagui, le président du bureau exécutif du Conseil national transitoire libyen a indiqué avoir examiné avec le Premier ministre du gouvernement de transition «la question de la sécurité bilatérale à court et à long terme dans cette phase actuelle qui revêt un caractère urgent». Le règlement de cette question, a-t-il estimé, nécessite la conjugaison des efforts des deux pays au plan politique, économique et militaire. Il a, également, déclaré avoir proposé à M. Béji Caïd Essebsi d'engager un dialogue entre les jeunes de Tunisie, de Libye et d'Egypte, afin de leur permettre de développer une meilleure compréhension et d'adopter un langage commun pour tracer les contours de leurs nouveaux Etats. M. Caïd Essebsi a saisi cette occasion pour saluer la victoire méritée du peuple libyen grâce à ses efforts, à sa lutte, à son militantisme et à ses sacrifices, estimant que cette victoire ne peut être remportée par un quelconque pays, notamment dans les mêmes conditions et dans un délai relativement court. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre de l'Intérieur, du ministre de la Défense nationale et du chef d'état major interarmées.