L'interdiction de la publicité politique entrera en vigueur à partir du 12 septembre 2011, annonce l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) dans un communiqué rendu public hier. L'Isie précise, à ce propos, que cette décision intervient un jour seulement après la date butoir d'examen des demandes de candidature aux élections de la Constituante et la fixation du nombre définitif des listes candidates et de leurs composantes. La campagne électorale ou la publicité politique se résument en "le recours d'un parti ou d'une liste candidate aux différents médias (public ou privé) ou l'utilisation d'autres supports publicitaires payants ou gratuits de nature à donner une idée sur les candidats et leurs programmes au grand public", ajoute L'Isie. "La présentation d'un candidat ou d'une liste au grand public, à raison de deux fois par jour, lors d'émissions ou de programmes réservés aux activités des partis et des candidats et la communication de leur programme électoral respectif" est considérée comme étant "de la publicité politique ou entrant dans le cadre d'une campagne électorale", précise-t-on dans ce communiqué. "La garantie d'un bon déroulement du processus électoral ne se limite pas à la période du lancement de la campagne mais bien avant, en mettant en place un cadre contribuant à limiter l'influence du financement politique", souligne L'Isie. Le communiqué attire l'attention quant à la divergence des points de vue concernant les textes de loi portant sur la question de la publicité politique, mais en se mettant d'accord sur l'interdiction publicitaire à travers les différents médias, durant la période qui précède la campagne électorale et pendant la période du silence électoral ainsi que le jour des élections afin d'assurer l'égalité entre les candidats en lice. ------------------------------------------------------------------------ Sondages politiques : interdits de publication Pour ne pas influer sur les intentions de vote des uns et des autres, les sondages à caractère politique seront interdits de publication et de diffusion à partir du 1er octobre prochain, le jour du démarrage de la campagne électorale. Deux raisons président à cette décision de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Tout d'abord, l'absence en Tunisie d'un cadre légal et scientifique qui réglemente et codifie la confection et la diffusion des sondages politiques. Ensuite, le risque que ces sondages soient instrumentalisés par une quelconque mouvance politique. O.B.