L'Espagnol, n°2 mondial depuis sa défaite en finale de Wimbledon face au Serbe, a dominé samedi Andy Murray en quatre manches, sans jamais être réellement inquiété. Djokovic a, lui, comblé un retard de deux sets pour battre Federer alors que le Suisse a eu deux balles de match sur son service. Nadal reste sur cinq défaites d'affilée contre Djokovic cette saison, toutes en finale (Indian Wells, Miami, Rome, Madrid, Wimbledon). "Je n'ai pas encore trouvé la solution contre Novak cette saison", a constaté Rafa, qui a battu Murray (n° 4) 6-4, 6-2, 3-6, 6-2 et visera un onzième titre du Grand Chelem. Le Majorquin pense avoir joué contre l'Ecossais "son meilleur match du tournoi", confirmant sa montée en puissance. S'il a laissé son tout premier set de la compétition à Murray, qui a fini avec un problème au dos, il l'a aussi battu pour la troisième fois cette saison en demi-finale d'un Grand Chelem. "Andy a eu une balle de break au début du quatrième set que j'ai sauvée et après j'ai bien mieux joué", a dit Nadal, aidé par 55 fautes directes adverses "J'ai eu quelques moments difficiles cet été, a reconnu Nadal, mais j'ai continué à me lever avec une énorme motivation et une grande envie de faire de mon mieux et ça a finalement abouti à un résultat très positif comme celui-là." L'an passé à New York, l'Espagnol était devenu à 24 ans le plus jeune joueur à réaliser le Grand Chelem en carrière quand il avait battu Djokovic. Mais cette année, c'est le Serbe qui est n°1 mondial. Beaucoup de choses ont changé et l'Espagnol l'a appris cinq fois à ses dépens au cours d'une saison que Djokovic a ponctuée de 63 victoires pour seulement 2 défaites avec 9 titres, dont 5 Masters 1000 et 2 Grands Chelems (Australie, Wimbledon). Federer: "J'aurais dû gagner" Samedi, le Belgradois a écrit un nouveau chapitre de sa légendaire saison en remontant deux sets et en sauvant deux balles de match face à Federer. Djokovic, déjà finaliste à New York en 2007 et 2010, s'est imposé 6-7 (7/9), 4-6, 6-3, 6-2, 7-5 en près de quatre heures sur le Suisse de 30 ans, qui termine une saison sans Grand Chelem pour la première fois depuis 2002. "Je l'avais (ce match), a déploré Federer. Mais je n'ai pas bien joué à la toute fin, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. C'était serré, j'aurais dû gagner. Je rate un coup (le coup droit qui tape la bande du filet sur sa deuxième balle de match) et tout change".Sur la première balle de match, Djokovic a placé un retour de coup droit foudroyant, à l'image des deux coups droits laser qui lui avaient sauvé la mise l'an dernier en demi-finale face au même Federer. "C'est ma plus grande victoire de l'année et certainement une des plus grandes de ma carrière, a indiqué le Serbe de 24 ans. Comme l'an dernier, j'ai frappé mon coup droit aussi fort que possible. C'était un pari, j'ai eu de la chance. J'ai été tout près de rentrer à la maison." Pour nombre d'observateurs, cette victoire sur Federer en 2010, suivie d'une défaite contre Nadal en finale, avait posé les bases de la transformation qui lui a permis d'accomplir une saison 2011 hors normes. Avant de faire basculer le match en sa faveur, Djokovic s'était pourtant quasiment «suicidé» sur son service avec trois énormes erreurs d'affilée qui avaient permis à Federer de servir pour le match. Mais après avoir breaké en sauvant ses deux balles de match, Djokovic n'allait plus lâcher et ne laissait au Suisse plus que trois points sur les trois derniers jeux. "Je n'avais gagné qu'un seul match dans ma vie après avoir été mené de deux sets, a raconté Djokovic. Surtout face à Roger... On sait tous que quand il a le contrôle du match, il ne te le laisse pas gagner. Mais j'ai réussi à passer la vitesse supérieure et à jouer deux sets incroyables (3e et 4e). J'ai senti que c'était le moment de montrer ce que je sais faire et ça a payé."