Il ne s'agissait pas d'une rumeur. L'entraîneur clubiste a bien jeté l'éponge, mais le président du club semble l'avoir fait revenir à de meilleurs sentiments. Le Club Africain a fêté hier son 91e anniversaire. En guise de cadeau, le club de Bab Jedid a vu son entraîneur annoncer à ses joueurs son futur départ. Il s'est réuni avec eux à l'issue de la séance d'entraînement pour leur expliquer les raisons de sa démission. L'information a fait le tour du pays. Nous avons de notre côté essayé de prendre contact avec quelques responsables pour en savoir plus. Aucun d'eux n'a daigné nous répondre. L'attaché de presse du Club Africain est souvent aux abonnés absents et même si on parvient à l'avoir au bout du fil, il est rarement au courant de la vie du club. Une manière d'éviter les journalistes et les problèmes vis-à-vis du comité directeur. Il en est de même pour le délégué de l'équipe. Incapable de donner une information, il fait tout pour esquiver les médias. Bref, au Club Africain, il n'y a pas de service de communication. L'erreur est partagée Revenons à Faouzi Benzarti. Le coach, énervé par la décision des responsables de se passer des services de trois joueurs pour le voyage en Arabie Saoudite, a fini par abdiquer. Un des vice-présidents du club a pris, semble-t-il, la décision de laisser Emir Akrout, Mehdi Meriah et Hamza Agrebi à la maison, contre l'avis du coach. Le comble, c'est que les responsables ont aussi décidé de faire appel à Bilel Aïfa et Aymen Ben Ayoub retenus pourtant en sélection pour le match face au Togo. L'erreur est donc partagée. Faouzi Benzarti qui était contre le match face à Al Ahly aurait dû réagir autrement. Il ne peut abandonner l'équipe à un moment délicat et à la veille de la demi-finale aller de la coupe de la CAF face aux Nigérians de Sunshine Stars. Il est, semble-t-il, revenu à de meilleurs sentiments et nous supposons sur insistance du président du Club Africain. Jamel Atrous est tenu maintenant de mettre de l'ordre dans la maison. Et l'ordre passe par le respect des journalistes et le droit à l'information. Connaissant Faouzi Benzarti, la rumeur de son départ n'était pas une blague, bien qu'il soit revenu à de meilleurs sentiments. De grâce, arrêtons ces faux-fuyants et osons dire la vérité. Au Club Africain, beaucoup de choses sont à bannir, avant qu'il ne soit trop tard.