Nous nous étions rencontrés il y a quelques années déjà à l'occasion d'un championnat d'Afrique de boxe qu'il avait organisé au Palais des sports d'El Menzah pour un boxeur du nom de Ali Saïdi. Championnat remporté par notre concitoyen. Mais qui n'avait pas trop convaincu votre serviteur. Mais en dépit du titre flatteur du lendemain «Vive la boxe!», j'avoue avoir cassé l'organisateur, Azdine Ben Yacoub, et le champion d'Afrique car le fou de boxe et le puriste que je suis n'a pas trop aimé le combat. Cela pouvait très bien s'arrêter là ou se terminer sur le énième coup de fil de protestation de quelqu'un qui n'a pas aimé notre article ou qui avait quelque chose à y redire. Rien de tout cela. En fait, Azdine Ben Yacoub a avalé le lendemain les marches des quatre étages de notre journal menant au service sport. Pour me dire qu'il était curieux de savoir qui est ce journaliste qui fait la fine bouche pour un titre africain remporté par un compatriote, pour me dire qu'il a… aimé son article et pour découvrir une passion commune avec votre serviteur: la boxe. L'ami Azdine a découvert depuis que la mafia de la boxe dans notre pays ne lui permettra pas de vivre et de faire partager sa passion à travers de grands galas de boxe qu'il organisera dans notre pays. Cela ne l'a pas découragé pour autant et, depuis, il a multiplié initiatives et manifestations qui ont fait connaître et aimer la Tunisie à des tas de gens qui comptent en France, essentiellement les artistes et les sportifs. Comme il m'a fait découvrir et aimer son île, Djerba, pour laquelle il nourrit une passion sans fin. Vendredi dernier à Paris, l'Unesco a honoré l'ami Azdine Ben Yacoub de la médaille d'or. De nombreuses personnalités de la politique, du spectacle et présidents d'associations des arts et de la culture étaient réunis au 7e étage de l'Unesco, ce vendredi 7 octobre, à Paris, à l'occasion de la remise de la médaille d'or de la Ligue universelle du bien public au président de l'association Carthago, Azdine Ben Yacoub qui a déclaré à l'issue de cette cérémonie : «Je suis très honoré de cette distinction ici à l'Unesco. Cette médaille qui m'est décernée aujourd'hui par la Ligue universelle du bien public honore aussi tous les bénévoles qui sont à mes côtés depuis une quinzaine d'années aussi bien en France que dans mon pays natal, la Tunisie. Cette reconnaissance nous incite à travailler encore et davantage au rapprochement des deux rives de la Méditerranée, notamment par le développement de l'éco-tourisme, du tourisme responsable, du tourisme sportif et saharien, qui sont au cœur de nos démarches. En ce lieu mythique qu'est l'Unesco, et en cet instant, je dédie cette reconnaissance internationale à mon peuple courageux, au peuple tunisien, qui s'est soulevé un certain 14 janvier 2011,pour aspirer à un monde libre et meilleur. Nous continuerons donc à œuvrer dans ce sens et, principalement, entre la France et la Tunisie».