Les Stadistes, donnés favoris, sont rentrés bredouilles. L'OB leur a barré la route de la finale Stade de Radès. Beau temps. Pelouse en bon état. Assistance moyenne. OB bat ST par 1-0. Score acquis à la mi-temps. But marqué par Derbali (42'). Arbitrage de M. Mohamed Meddeb. ST : Jeridi, Chagra, Rhouma, Zaïri, Hosni, Tombado (Cherni), Koko, Bâ, Tej, Kasdaoui (Riahi), Jedidi OB : S. Nefzi, Rodrigue, N. Nefzi, Hammami, Ben Sassi, Camara, Harb, Mhamdi, Derbali (Jlassi), Soltani (Amri), Guerbouj (Matar Bacha) L'Olympique de Béja en finale de la Coupe de Tunisie, cela n'a rien de surprenant. Ça aurait pu être le Stade Tunisien. Mais les Stadistes en ont voulu autrement. Le scénario de la demi-finale d'hier a ressemblé comme deux gouttes d'eau à celui de dimanche dernier entre le Club Africain et le Club Sportif Sfaxien. Qui rate encaisse, dira-t-on. Après avoir enduré quelques minutes difficiles, les Stadistes se procurent pas moins de quatre occasions d'ouvrir le score. Malheureux Kasdaoui La réussite ne sera pas au bout du chemin. Acculé en ce début de match, le Stade trouve quand même une porte de secours : les contres. Sur l'un d'eux, Kasdaoui, bien servi dans le dos de la défense béjaoise, s'échappe et tire. Le gardien Nefzi est à la parade (7'). Deux minutes plus tard, et suite à un coup franc de Jedidi, Zaïri devance le gardien béjaois, mais son heading s'en va de peu au-dessus de la transversale. Au quart d'heure de jeu, Kasdaoui, de nouveau, ne profite pas d'une grossière erreur de Ben Sassi, et tire sur la transversale (17'). Et ce n'était pas fini. L'attaquant stadiste va encore une fois rater une belle opportunité en tirant sur le poteau (30'). La chance tournait le dos à Kasdaoui et au Stade. L'équipe de Patrick Liewig avait laissé filer une occasion de se mettre à l'abri et peut-être de tuer le match. Après tant d'alertes, l'Olympique se décide enfin de sortir de ses retranchements. Les Béjaois, qui avaient jusque-là de la peine à atteindre la surface de réparation adverse, se font désormais dangereux comme sur ces deux balles de Guerbouj. La première de la tête est bloquée par Jeridi (36') et la seconde voit l'attaquant béjaois rater le cadre (39'). La troisième tentative sera la bonne. Guerbouj, encore lui, pousse Chagra à l'erreur, lui subtilise la balle et centre au second poteau. Derbali, libre de tout marquage, reprend dans l'angle de Jeridi qui accompagne la balle dans les filets (42'). Si l'OB avait trouvé en Guerbouj l'homme de la situation, celui qui avait bloqué Chagra dans son couloir et l'avait empêché d'effectuer ses montées habituelles, le Stade était en manque de repères. Encore une fois, le destin des Stadistes dépendait de Marouane Tej. Or ce dernier était dans un jour «sans». Sa méforme est venue au mauvais moment et n'a pas servi son équipe. Dans l'autre camp, la concentration était de mise. Les joueurs de Belhout, sans être euphoriques, s'appliquaient tout de même. Cela était suffisant pour mener la vie dure aux Stadistes. Guerbouj, qui était un véritable poison pour la défense des «Rouge et Vert», centre sur Soltani dont la tête passe au-dessus des buts de Jeridi (57'). L'OB cherchait le K.-O. et le Stade était en quête de solutions. Le tort de Liewig est d'avoir facilité la tâche aux Béjaois en remplaçant un attaquant, Kasdaoui, par Riahi, un joueur de milieu. Du coup, le Stade avec Jedidi désormais en pointe et Cherni sur le couloir droit de l'attaque à la place de Tombado, avait perdu de sa percussion. Cherni, sur un effort personnel, a manqué de peu de remettre les pendules à l'heure, puisque le portier Nefzi a repoussé la balle sur sa ligne (81'). Le Stade venait de gaspiller sa dernière chance. L'OB, qui se défendait bec et ongles, n'a finalement pas volé sa victoire et rejouera une finale de coupe quinze ans après. Il n'est jamais trop tard…