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Le malentendu
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 11 - 2011


Par Amel Bergaoui
L'élection de la Constituante le 23 octobre dernier a été, il est vrai, on ne peut plus historique en fait de transparence démocratique, première du genre en Tunisie depuis un demi-siècle.
Depuis, l'euphorie générale postélectorale a fait place à des réalités sociopolitiques contradictoires mettant en exergue deux pôles extrêmes, les religieux d'Ennahdha et les laïcs, rebaptisés «Modernistes» (rimant avec «islamistes»), autrement dit, le CPR, Ettakatol, le PDP, le PDM et d'autres listes plus ou moins indépendantes.
Quant à El Aridha Chaabiya, populiste à souhait, grain de sable, dans la machine électrice, elle est venue révéler le malaise, la colère, voire l'indignation des Tunisiens de l'Est, du Centre et du Sud. Nos concitoyens se voient voler, sans état d'âme, leur Révolution, initiée à Redeyef en 2008, par des manœuvriers de la politique politicienne, peinant à se souvenir de leur existence.
Avec la victoire incontestable d'Ennahdha, on a parlé de vote émotif, sentimental, immature, irrationnel, voire irresponsable. C'est peut-être vrai pour l'aspect émotif, mais réellement insultant s'agissant d'un peuple qui n'a pas l'assurance de pouvoir voter aussi librement une prochaine fois. A-t-on voté pour la Constituante ou pour l'acte de voter? Car, qu'on se le dise, nous ne sommes toujours pas en «démocratie», aussi démocratiques qu'ait été l'élection.
Quant au projet de Constitution (le nouveau «Destour» tant attendu), il a été le parent pauvre dans toutes les campagnes politiques qui ont inscrit les débats dans des joutes idéologiques élitistes, à la limite du surréalisme, exacerbant des égos décomplexés.
Seule Ennahdha a tiré son épingle du jeu, avec panache, rusant sur la veine d'une foi religieuse profonde en ce pays. Doute-t-on de Dieu ? Jamais. Doute-t-on de l'homme? Oui.
La question qui se pose dès lors paraît évidente : s'est-on trompé d'élection le 23 octobre 2011 ?
Y-a-t-il eu un malentendu qui pèsera lourd dans le futur processus démocratique ?
Redeyef 2008 : début de la Révolution
Tunis, 14 janvier 2011 : épilogue de la Révolution
Redeyef, Thala, Sidi Bouzid, Menzel Bouzaïne, Kasserine ... toutes les villes, villages, Douar, de la Tunisie profonde, de l'Est, du Centre et du Sud, ont vu leurs habitants ignorés, déconsidérés soixante ans durant.
Ce n'est pas un hasard si Redeyef déclencha, en 2008, les premières secousses de la Révolution Tunisienne. La capitale et les côtes, de par la grâce de sa jeunesse, dorée et moins dorée se sont enfin senties concernée avec l'immolation sacrificielle de Mohamed Bouazizi, le 17 Décembre 2010. Le 14 janvier 2011, l'armée a fait dégager, au nom du peuple, Ben Ali, nous épargnant tout à la fois un bain de sang inévitable et un règlement de comptes à la Kadhafi.
Une armée hautement civilisée, qui n'a pas usurpé le pouvoir vacant, encadrant la naissance au forceps, du projet balbutiant d'une éventuelle démocratie.
Notre courage, en janvier, précisément à l'Avenue Habib Bourguiba, a été enfant d'une peur abolie par le sacrifice incendiaire d'un homme issu d'une région bafouée. Leur courage, à l'Est, a été enfant de l'indignité, de leur misère, de la négation de leur humanité. Eux n'ont jamais eu peur. On n'a rien à perdre lorsqu'on ne possède rien – sauf la vie.
Ben Ali n'est pas le seul responsable de cette infamie, le reste de la Tunisie « choyée » l'est tout autant. La réparation de ce tort indélébile se fait, hélas, encore désirer.
Et pour cause, à l'aube du 14 Janvier 2012, l'Est, le Centre et le Sud ne voient toujours rien venir. Exceptées de vagues intentions de partis politiques dont les idéologies se bousculent dos à dos, dans les monologues de ceux qui ont l'estomac plein et un toit confortable au-dessus de la tête. Le «politisme» fait souvent peine à entendre.
Ces régions de la désolation la plus profonde n'attendront pas encore une année de plus. Il est indispensable que cette partie de la Tunisie, sacrifiée et sacrificielle, jouisse d'un «Plan Marshall», hors budget de l'Etat, effaçant un tant soit peu soixante ans de mépris silencieux et d'indifférence tonitruante.
Le Maroc, pays frère voisin, a eu la sagesse depuis l'avènement au trône du Roi Mohamed VI en 1999, d'entreprendre depuis plus d'une décennie un vaste programme socioéconomique et culturel, afin d'arracher des ténèbres de la pauvreté la plus crasse le Nord du pays. Et ce n'est pas fini, tant le chantier est immense.
Pour notre part, l'Assemblée constituante est-elle capable de mettre fin à la misère inhérente dans notre pays ? Quel type de gouvernement transitoire, quel que soit son écusson, aura-t-il la hardiesse d'en faire une priorité, éradiquant les braises de probables futures intifadha, qui atteindront fatalement la capitale ?
Un «Plan Marshall » impose une évidente nécessité à être concrétisé en dehors de la mise sur pied de l'Assemblée constituante et des contingences politiques d'un probable processus démocratique.
Les politiciens de tous bords se doivent de comprendre, aujourd'hui plus que jamais, que la «Démocratie» et la «Religion» ne nourrissent pas les millions de «laissés pour-compte» de la République.
Les batailles idéologiques ne devront pas se faire au détriment de la dignité de ces hommes, femmes et enfants qui crient encore leur douleur de ne pas être compris.
On les a entendus. Mais les a-t-on seulement écoutés ? Nous avons le nécessaire et plus, et ils n'ont toujours rien dans un Etat de droit encore en projet.
On a «voté» pour Dieu
Le 23 octobre au soir, vers 22 heures, il était acquis qu'Ennahdha raflait la majorité des suffrages exprimés au sein de la future l'Assemblée constituante.
Ce n'est pas peu dire que nombre de démocrates de tous bords ont été saisis par la terreur de se voir couper une main ou de voir trois épouses avoir le droit de partager le toit conjugal.
Caricaturale certes, mais ô combien surprenante fut leur surprise, voire leur déception envers leurs compatriotes. Ils sont passés à côté de leur peuple, sans rien voir venir. Autistes et aveugles en somme.
Ennahdha ne pouvait que gagner. Certes, ce ne fut pas un raz de marée comme on a voulu le faire croire par médias interposés. Ennahdha n'a récolté que 90 sièges sur 217, soit un score de 41,47% à la majorité relative. Cela signifie, en fait, que sur les 3 millions d'électeurs qui sont allés voter, elle a récolté 30% des voix exprimées, soit 20% de l'électorat, sachant que 1 300 000 voix ont été « égarées » dans le dédale des listes indépendantes tandis que 4 millions de Tunisiens se sont abstenus d'aller aux urnes. Pourtant, il faisait beau ce jour-là et les abstentionnistes que l'on veut culpabiliser à tout prix sont rationnels dans leur « absence de choix ». Ils sont loin d'être 4 millions d'imbéciles. Il faut donc chercher à comprendre leurs motivations.
Quid de la Constitution ? D'un référendum avalisant une nouvelle Constitution ? Le Destour, enfin ! Bizarre que le mot «Constitution» ait pris une connotation populiste, politicienne faisant valser les chaises musicales qu'octroie un pouvoir présidentiel ou ministériel !
Ennahdha, dans ce cirque électoral, a bien manœuvré. Elle a tiré parti de la diabolisation que les laïco-modernistes ont fait d'elle : aller au plus près du peuple, technique bourguibienne d'avant l'indépendance, en parlant à son vécu, mais surtout à son âme. Car, on le sait, Dieu seul apaise les souffrances et permet de supporter la fatalité, dans l'attente... d'un paradis terrestre.
Qu'Ennahdha ait acheté des voix ou pas, 1 million 500 mille Tunisiens ont voté pour elle. Là n'est pas la question. Le fait est qu'elle ait su se mettre au diapason d'une frange du peuple tunisien ultra-conservatrice.
Elle a occupé, le vide laissé par un parti de droite conservateur inexistant dans le paysage politique national. C'est de bonne guerre. Les laïcs savent désormais qu'en passant sur l'identité arabo-musulmane, ils ont prêté le flanc à un faux débat opposant les croyants aux mécréants. En réclamant la séparation entre le politique et le religieux au travers d'un «Etat civil», ils ont omis de préciser le cadre d'une «société civile arabo-musulmane moderne ». Evident pour eux, mais pas pour tous ceux qui ne l'ont pas entendu.
Grâce à Ben Ali, l'ostracisme de la pratique religieuse et la dictature civile ont fait que la foi est devenue un acte politique. S'ajoute à cela l'absence de passerelles de communication entre les tenants de la pratique laïque et les traditionnalistes. L'école n'a pas joué son rôle, la société civile non plus.
Quant à l'ostentation des capitaux dépensés par nombre de partis politiques, historiques ou novices, cela révéla aux oubliés de la croissance économique, l'indécence et l'insolence dont on peut faire preuve au nom de valeurs démocratiques. La claque électorale en a été la réponse.
Un iman au Palais de Carthage ?
Aujourd'hui, le temps est venu de « défantasmer » Ennahdha, légitimée par les urnes, à elle de nous prouver qu'elle est un parti comme les autres. Presque comme les autres, attachée à la volonté de jeter les bases fondatrices d'institutions démocratiques, garde-fous de toute velléité de dictature. Pour cela, il s'agit de se rassembler autour d'une Constitution civile dans laquelle le peuple tunisien se reconnaîtra.
Ne pas tomber dans la division pour régner, mais dans le consensus national. Ennahdha sait que la notion de «Hizb El Hakem» a disparu. A l'opposition et au peuple de le lui rappeler, si elle venait à l'oublier.
Ennahdha n'a pas vocation à remplacer le RCD. Fasse Dieu qu'elle ne devienne pas un appareil d'Etat, prêchant le «Halal» et le «Haram». Il ne saurait y avoir un iman au Palais de Carthage.
C'est pourquoi Ennahdha a besoin du peuple tunisien. Sans lui, elle n'a aucune raison d'exister. Encore plus en l'absence d'une dictature. Partons donc d'un préjugé favorable, lorsque Hamadi Jebali en tête ou Samir Dilou nous assurent qu'Ennahdha est un «mouvement politique civil» et non religieux. En somme, une Droite Républicaine conservatrice, à l'américaine.
Leur base populaire a-t-elle saisi la nuance ? Pas si sûr. Est-ce le vœu de Rached Ghannouchi ? Pas crédible.
C'est pourquoi, ils devraient entamer un travail pédagogique envers les électeurs les plus ultra : Ennahdha n'a pas pour vocation de convertir à l'Islam un peuple musulman à 98% (hors minorité nationale juive et chrétienne).
Encore que, il s'avère indispensable qu'elle se défroque de ce qui lui reste de Wahhabisme, qu'elle se tunisifie .
Une croisade islamisante contre la société civile tunisienne, et en premier lieu les femmes, risque de déborder vers un scénario à l'algérienne, alors que l'élection d'Ennahdha n'a pas été confisquée mais confortée démocratiquement. Comble du paradoxe s'il en devait être autrement.
10 millions de Tunisiens devront-ils s'adapter à la doctrine nahdhaoui alors que seul un million et demi ont voté pour ce parti ? C'est une gageure qu'ils ne devraient pas relever. Au nom de la sagesse. De la raison et même de Dieu.
La Tunisie n'est pas un pays arabo-musulman comme les autres. La Tunisie n'a pas lieu d'être un nouveau Qatar. Ni d'être une antenne satellitaire de la péninsule arabique. Encore moins, une succursale turque.
La Tunisie est une exception depuis 3 mille ans ; elle s'adapte aux soubresauts de l'Histoire, tout en gardant jalousement son identité. Elle est une et multiple : Berbère, Carthaginoise, Romaine, Africaine, Méditerranéenne, Maghrébine, Arabo-musulmane, Tunisienne !
Soit un « melting pot » époustouflant, qui a fait que cette révolution pacifique ait pu avoir lieu ici et pas ailleurs, dans ce tout petit pays, heureusement dépourvu de pétrole et de gaz. Mais réservoir incontestable d'une créativité, d'une tolérance et d'un instinct de survie à toute épreuve.
Le premier pays musulman démocratique
Choix entre la dictature et la démocratie? Il n'y a pas photo. Certes, on pourrait s'engager, par bêtise, dans une dictature aux allures démocratiques, dès lors que l'on verserait dans une «Révolution pour le pain». Toutefois, ce pays, qui a inoculé au reste du monde, la « dégage attitude», y compris en Occident peut difficilement faire marche arrière.
Ses élites devront donc s'adapter au peuple, tout comme Ennahdha devra s'adapter aux Tunisiens. Et non pas le contraire. Nous irons donc aborder les chemins caillouteux qui nous mèneront vers l'autoroute de la démocratie et de la justice sociale. Cela prendra le temps qu'il faut.
Dans l'attente et l'espoir d'être le premier pays musulman démocratique, non pas islamiste mais musulman. La nuance est d'ordre politique.
Nous n'avons pas à avoir peur d'Ennahdha. Aujourd'hui, elle n'est plus victime, mais protagoniste dans la sphère sociale et politique du pays. Cette élection a dévoilé un tabou. Et c'est tant mieux car nécessaire pour avancer. Nous jugerons sur des faits.
D'aucuns craignent qu'elle confisque le pouvoir à son profit. Impossible. Coincée entre une armée républicaine et un peuple rebelle, elle n'a d'autre choix que celui de participer à la construction d'un champ démocratique.
Quant aux extrémistes de la laïcité qui refusent le résultat des urnes, ils sont à l'image des extrémistes religieux, leur esprit est une prison pour dogmes. Ils se rejoignent donc dos à dos.
Car, s'agissant de l'article premier de la Constitution de 1959, il a ceci de génial, qu'il conforte l'identité arabo-musulmane de la République tout en autorisant des pratiques laïques.
La séparation du fait religieux du fait politique a permis à la société tunisienne de respecter les libertés individuelles autant que la tradition arabo-musulmane. La Tunisie n'a jamais été fondamentaliste. Elle est traditionnaliste dans ses coutumes, tout en étant ouverte à la modernité.
Vouloir la réformer dans le sens d'un islam radical, wahhabite, va provoquer un rejet immédiat et violent.
Ce n'est pas notre identité en tant que Tunisiens musulmans. Dans le crédo «je suis musulman, je ne suis pas islamiste », la nuance est vertigineuse. Pour ceux qui sont à même de la comprendre.
Vingt-trois ans durant, nous avons vécu une dictature mafieuse dont les esprits les plus rebelles ont payé le prix fort. Vingt-trois ans dans le temps de l'Histoire, ce n'est rien. Dans une vie, c'est beaucoup. Il n'en demeure pas moins que les peuples ont les dirigeants qu'ils méritent.


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