Hier, a eu lieu le démarrage de la 7e édition des «Saveurs et savoirs du Sud, rendez-vous avec la Sicile», avec le vernissage d'une exposition de céramique et la présentation de la manifestation à Dar Bach-Hamba. Organisée par l'Association culturelle italienne ‘'Mediservices'' et la fondation ‘'Orestiadi'' de Tunis, en collaboration avec l'Institut culturel italien de Tunis, cette manifestation, qui propose un programme varié comprenant différentes disciplines, comme les arts plastiques, le cinéma, la gastronomie, la musique et la mode, se poursuivra jusqu'au 20 novembre, à Dar Bach-Hamba et au Théâtre municipal de Tunis. Renforcer le rapprochement et les échanges entre les deux cultures, tunisienne et italienne, tel est l'objectif de «Saveurs et savoirs du Sud, rendez-vous avec la Sicile» de ce rendez-vous passionnant avec le patrimoine sicilien, générateur d'une curiosité envers « l'autre» culture et de fraternité entre deux peuples liés par une histoire commune. Des expositions sur la mode, l'art de la céramique, la peinture sont proposées jusqu'au 27 novembre à Dar Bach-Hamba. L'Académie des Beaux-Arts de Palerme joue le fashion design avec des habits et des prototypes de bijoux créés par les élèves de son prestigieux Département de projets de mode. On retrouvera notamment des créations de la styliste tunisienne Mariem Besbès. Côté arts plastiques, Antonello Blandi, graphiste et peintre à succès, exposera ses œuvres dans lesquelles la Sicile occupe une place importante et d'où émergent les traces de son héritage arabo-musulman. Paradoxalement, son exposition s'intitule «De Palerme à Palerme». La véritable surprise viendra de Chokri Ezzina, tunisien de Sicile originaire de Moknine, qui dévoilera, pour la première fois, ses créations en céramique, fruit de son long parcours artistique, avec la participation du plasticien italien Mariano Brusca. Le cinéma sera également au rendez-vous avec un certain nombre de films, comme Bastava una notte (Une nuit suffisait). Ce documentaire, qui sera projeté en avant-première le 17 novembre à 17h00, a été entièrement tourné en Tunisie par le réalisateur Manuel Giliberti, assisté par le jeune réalisateur tunisien Fakhri Sraoulia. Loin d'être une analyse du phénomène de l'émigration sicilienne en Tunisie, le film traite d'un «monde émotionnel » que le temps n'a pas complètement effacé, mais qui persiste visiblement dans des lieux et chez des gens qui se racontent avec beaucoup de tendresse, témoignant une osmose culturelle extraordinaire. «Ce que le cinéma doit à Pirandello», est une rencontre avec Enzo Lauretta, fondateur en 1967 du Centre des études pirandelliennes d'Agrigente, essayiste et écrivain considéré comme l'un des plus profonds connaisseurs de l'écrivain sicilien Pirandello qui a révolutionné l'écriture et le théâtre contemporains. La conférence, réservée aux étudiants de langue italienne, est précédée de la projection de trois films inspirés de la philosophie pirandellienne. A cette occasion, un hommage sera aussi rendu au réalisateur tunisien Noureddine Chouchane, dont certaines de ses productions tirées de Pirandello, ont été «adaptées » à la vie tunisienne (vendredi 18 à 9h30). Le sport est aussi de la partie. Le Club Panathlon International et ses ambitions de défense du sport, son esprit éducatif, de solidarité, d'amitié et de fair- play qui correspondent exactement à l'esprit sportif des Tunisiens, organisera le 19 à 10h00, une rencontre avec les représentants du siège sicilien dont l'objectif consiste à fonder le premier club Panathlon dans le monde arabe. Le volet gastronomique comprend des dégustations de la cuisine sicilienne tout au long de la semaine, dont un riche buffet typiquement sicilien concocté par les chefs de Mediterranea Gastronomia (atelier implanté en Tunisie) et animé par de la bonne musique. Il assurera un excellent moment de convivialité. La clôture aura lieu le 20 novembre, à 19h30, au Théâtre municipal avec un concert d'un des groupes world les plus intéressants en Sicile « Ipercussonici». D'envergure internationale, leur musique est un magma original et multidimensionnel offrant un regard à la fois passionné et critique de la Sicile, traversé par une énergie africaine, enrichi par le talent du percussionniste tunisien Brahim Bahloul.