Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, s'est dit «désolé» d'avoir tenu des «propos malencontreux» sur le racisme dans le football, mais a exclu de démissionner, dans une interview à la BBC diffusée vendredi. Sepp Blatter, 75 ans, a été pris dans une controverse cette semaine après avoir déclaré que le racisme n'existait pas dans le football et qu'une poignée de main pouvait absoudre certains comportements, propos qu'il a ensuite nuancés. «Je ne peux que dire que je suis désolé pour tous les gens blessés par mes déclarations», a déclaré le Suisse, reconnaissant avoir tenu des «propos malencontreux» et les «regretter profondément». Il a affirmé être blessé par la controverse. «Je suis blessé parce que je n'envisageais pas une telle réaction», a-t-il dit. Mais le président de la Fifa, que le secrétaire d'Etat britannique chargé des Sports Hugh Robertson a appelé à démissionner, a exclu de quitter son poste. «Je ne peux pas démissionner. Et pourquoi le ferais-je? Partir serait totalement injuste et serait incompatible avec mon esprit combatif, mon caractère, mon énergie», a-t-il ajouté. Les propos de Sepp Blatter ont été qualifiés d' «épouvantables» par le Premier ministre britannique, David Cameron, de «consternants» par David Beckham. Joseph Blatter est très impopulaire en Angleterre, où il est accusé d'avoir contribué à l'échec de la candidature du pays à l'organisation du Mondial de football en 2018. Sepp Blatter avait indiqué mercredi sur CNN «qu'il n'y a pas de racisme (dans le football) mais peut-être un mot ou un geste déplacé. Et la victime devrait se dire que ce n'est qu'un jeu et serrer la main» de son adversaire. Il avait, ensuite, nuancé dans un communiqué ces propos, selon lui «mal interprétés».