En période de récession de la demande intérieure, l'entreprise trouve du mal à commercialiser ses produits malgré leur qualité irréprochable et leur prix défiant toute concurrence. En effet, le producteur accepte parfois à contre-cœur de faire des sacrifices en baissant les prix pour essayer de sauver les meubles, autrement dit de couvrir les frais de production. Malgré ces sacrifices qui ont certainement des retombées sur les bénéfices de l'entreprises et sur ses équilibres financiers, les acheteurs ne répondent pas toujours présent. Et cela s'explique, généralement, par un pouvoir d'achat modeste qui ne permet pas de faire plusieurs achats. Les consommateurs sont obligés alors d'acheter les produits de base en reportant pour une autre fois l'acquisition de produits considérés comme de luxe. Pourtant, avec le changement des modes de vie, les besoins des consommateurs sont de plus en plus nombreux. Les produits relevant des technologies de l'information de la communication, à titre d'exemple, sont très demandés. Les citoyens, dans leur majorité, n'acceptent pas de rester sans téléphone portable et sans ordinateur connecté à Internet. Les mieux lotis vont jusqu'à changer au moins une fois par an leur portable pour accéder aux dernières nouveautés technologiques. Diminution de la marge bénéficiaire Mais d'une façon générale, le marasme économique n'arrange pas les choses et les affaires des différents acteurs économiques ont tendance à piétiner. Malheureusement, les producteurs et les commerçants n'utilisent pas toujours toutes les solutions disponibles pour stimuler les activités commerciales au niveau local. Ils se contentent souvent, quand cela est possible, de consentir des rabais sur les différents articles ou produits de consommation acceptant une diminution de la marge bénéficiaire. Certains commerçants vont jusqu'à autoriser des soldes de 50% pour écouler ces quantités d'articles de prêt-à-porter, par exemple, qui s'entassent dans les dépôts. Autant s'en débarrasser à prix bas plutôt que les perdre. La mode change à un rythme rapide et l'article qui n'est pas vendu cette année risque d'être abandonné par les consommateurs. Certaines grandes surfaces ont commencé, cependant, ces derniers temps, à introduire la formule de vente par points —qui était inconnue ou, en tout cas, non pratiquée— qui permet aux consommateurs à chaque fois qu'ils font des achats de collecter des points. Ceux-ci sont transformés en monnaie quand ils atteignent un certain seuil, ce qui permet aux consommateurs fidèles d'acheter d'autres produits du même magasin ou surface. Cela constitue l'une des formules intelligentes pour stimuler les achats sans agir trop au niveau des prix. A part quelques grandes surfaces, les commerçants n'ont pas encore intégré cette formule dans leur stratégie de vente. Ces derniers doivent, bien sûr, disposer des équipements nécessaires —essentiellement un serveur et une caisse enregistreuse —pour pouvoir compter les points à transformer en valeur ou en cadeaux. Une autre formule non moins importante fait une percée en Europe, à savoir les ventes flash et les ventes privées. Comme son nom l'indique, cette formule permet dans un temps limité de consentir des rabais sur des articles généralement rares et de grande qualité. Annoncées à grande pompe sur les médias, ces ventes font courir les consommateurs de toute part pour pouvoir profiter de ces articles avant les autres en payant un prix avantageux. C'est une occasion aussi pour les commerçants et les producteurs de faire tourner la roue du commerce, notamment en période de récession. Plusieurs commerçants et producteurs —qui doivent se concentrer en permanence avant de mener toute action promotionnelle— dans les pays développés ont opté pour les ventes par groupe de produits ou ce qui est connu communément par «package». On propose ainsi au consommateur un groupe de produits qui se complètent à un prix relativement accessible. Dans le domaine de la cosmétique, à titre d'exemple, il est possible de proposer dans une même mallette du savon, du parfum, du dentifrice et du coton d'une même marque ou de marques différentes pour inciter les consommateurs à acheter plus d'un produit à la fois. Evidemment, ce groupage peut concerner d'autres produits dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication, du jardinage, du petit électroménager... Cette formule est utilisée timidement en Tunisie malgré ses effets bénéfiques sur la stimulation commerciale. Autant de formules à mettre en pratique pour dynamiser davantage le système productif qui passe en cette conjoncture difficile par des problèmes aigus qui risque de porter atteinte à la pérennité des entreprises. La stimulation des activités commerciale permettrait une augmentation du rythme de la production, le renforcement de l'innovation et de la créativité au niveau de la conception des produits et une amélioration du chiffre d'affaires des entreprises.