Les contrôleurs de navigation aérienne «continueront le port du brassard rouge jusqu'à demain dans tous les aéroports du pays tout en garantissant une marche normale du travail», a indiqué M.Sofiane Bejaoui, secrétaire général du syndicat de base des contrôleurs aériens. Au cours d'un sit-in organisé par le syndicat, hier devant l'aéroport international de Tunis-Carthage, le responsable a déclaré à l'Agence TAP que la réunion tenue avec les représentants du ministère de la Défense nationale et de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (Oaca) «a permis de passer en revue leurs demandes, notamment celles relatives à l'intégration des militaires au sein de l'office». Il a précisé que les contrôleurs aériens protestent contre «les pratiques d'exclusion et de marginalisation exercées par la direction générale de l'Oaca, à l'encontre de ce corps de métier». «Les contrôleurs aériens refusent les pratiques de la direction générale de l'Oaca, notamment l'exclusion de ce corps des négociations sociales en cours », a-t-il affirmé. Et d'ajouter que les contrôleurs aériens revendiquent l'actualisation de leur statut, annulé sous l'ancien régime. Les protestataires mettent notamment l'accent sur «les spécificités de cette activité et l'importance de son rôle dans la garantie de la sécurité de la navigation aérienne». Le corps des contrôleurs aériens est composé de 270 agents, dont 80% sont des militaires et 20% des civils. Pour M.Talel Mahfoudh, directeur de communication et des relations publiques au sein de l'Oaca, « les revendications des contrôleurs sont légitimes mais la décision ne revient pas seulement à l'Oaca». «La demande relative à l'intégration des contrôleurs aériens militaires qui dépasse les prérogatives de l'office, revient aux ministères de la Défense nationale et du Transport», a précisé le responsable, ajoutant que la révision du statut de l'office et sa réactivation «revient au Premier ministère et au ministère du Transport». S'agissant de la question de l'exclusion du syndicat des contrôleurs aériens des négociations sociales, M.Mahfoudh a rappelé que les fonctionnaires et les agents de l'office appartiennent à trois syndicats. Il s'agit, a-t-il indiqué, de l'Ugtt (Union générale tunisienne du travail), la Cgtt (Confédération générale tunisienne du travail) et l'UTT (Union des travailleurs de Tunisie). Le responsable a, dans le même cadre, affirmé que «la plupart des contrôleurs aériens sont des adhérents à l'Ugtt, seule partie habilitée à négocier avec l'Oaca».