•On passera ainsi de 360 km d'autoroutes en 2011 à environ 1.200 km à la fin de l'année 2016 •Une enveloppe de 1.300 millions USD sera mobilisée pour relier les villes de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa par un réseau autoroutier de 350 km. Au moment où l'économie passe à arrière-plan des priorités des citoyens, des médias et surtout des politiciens, éclipsée par des faits à la fois pervers et pas du tout innocents, le rythme des forums et des rencontres de partenariat se multiplie en douceur. La divergence des perceptions de la situation du pays et des prévisions est de taille entre les opérateurs étrangers visionnaires et les citoyens focalisés sur le très court terme. Ces investisseurs, connus pour leur rigueur, estiment que l'infrastructure routière du pays est parmi les nombreux avantages comparatifs à valoriser. «La Tunisie offre une infrastructure solide et satisfaisante», a indiqué récemment Mme Dagmar Ossenbrin, directeur général de l'AHK. En effet, bien que le réseau routier soit concentré sur le littoral et que l'état de certaines routes laisse à désirer, les nouveaux projets sont de nature à élargir la carte routière de plusieurs centaines de kilomètres en vue de désenclaver les régions intérieures. M.Noureddine Kaâbi, directeur général des infrastructures au ministère de la Planification et de la Coopération internationale, a noté: «L'infrastructure est un accélérateur des échanges commerciaux et des investissements». Et d'ajouter : «Les grands projets mobilisateurs permettent de stimuler l'activité économique et de réduire le taux de chômage». Dans ce contexte, un investissement supplémentaire en infrastructures est de nature à doper la croissance économique. D'où, des richesses, des emplois et une meilleure qualité de la vie. Déjà, la Tunisie s'est engagée, pour la prochaine période, dans la concrétisation d'un portefeuille de projets. «La qualité de l'infrastructure représente un élément indispensable dans le développement de la Tunisie. En effet, une bonne infrastructure contribue à favoriser l'intégration régionale, à renforcer l'attractivité du pays et à améliorer la qualité de la vie des citoyens», ajoute le directeur. Des projets en cours Les projets d'infrastructure autoroutière sont un véritable levier pour l'économie, et en particulier pour les régions de l'intérieur. Conscient de l'ampleur du besoin, on passera de 360 km d'autoroutes en 2011 à environ 1.200 km en fin de l'année 2016. Les autoroutes seront étendues à la fois sur les axes Nord-Sud (M'saken-Sfax-Gabès-frontière libyenne) avec la construction du tronçon Gabès-Médenine-Ras Jedir (185km) et l'axe Est-Ouest (Oued Zarga-Béja-Jendouba) (74 km), outre la desserte autoroutière de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa (350 km) au cours de la période 2012- 2016. Une enveloppe de 1.300 millions USD sera mobilisée pour relier les villes de Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa par un réseau autoroutier de 350 km. Le projet consiste en la réalisation d'une route en 2 X 2 voies de 350 Km, des travaux de construction et d'aménagement de divers échangeurs et bretelles pour les accès des villes concernées, la construction de différents passages supérieurs et inférieurs (ponts-dalles et portiques...), les travaux de construction des ouvrages hydrauliques et la construction de stations de péage. A l'Ouest, dans le cadre de l'autoroute maghrébine Algérie-Tunisie-Libye, les plans prévoient de prolonger la section autoroutière Oued Zarga-Bousalem (autoroute A3) jusqu'à la frontière algérienne. Il prend origine à la fin de la section Oued Zarga-Bousalem, à Bousalem, et il dessert les villes de Jendouba, Fernana et prend fin au raccordement avec l'autoroute algérienne. La longueur de ce tronçon autoroutier est de l'ordre de 80 km (non compris les bretelles). Au Sud, entre Gafsa et Gabès, 550 millions USD seront dépensés pour relier les deux villes distantes de 140 km. On ne cesse de rappeler que tout retard dans la réalisation de ces travaux en cours, en phase d'étude, ou en phase de dépouillement technique, se traduit par des pertes de points de croissance.