Encore une fois, on se retrouve dans l'obligation de parler du Club Africain, tellement les déceptions sont devenues insupportables, douloureuses surtout. Il faut reconnaître que la question est très complexe, car la situation au CA est beaucoup plus grave que ne le pensent certains. On peut oser, affirmer même, qu'actuellement, on est en train d'assister, sans pouvoir agir ou encore réagir, au début de la fin du parcours d'un club, de toute une histoire et de tout un monument de notre football, non seulement national mais également arabe et africain! Il est vrai justement que l'équipe de Bab Jédid, faute de rigueur, est, depuis quelques années, en chute libre. Une chute qui a atteint, dimanche dernier, lors du match contre le MAS, sa vitesse de croisière. Un constat désolant et amer! Justement, face à l'équipe marocaine, l'on s'est retrouvé, d'une manière concrète, face à un exemple type du non-sens footballistique. A l'origine, un philosophe du football moderne : Faouzi Benzarti, toujours peu convaincant, et au caractère si rare! Le mérite de ce philosophe, c'est qu'il a su associer à sa culture footballistique... moderne, un entêtement sans précédent. Sinon comment expliquer, ou encore justifier, la persistance de toutes ces défaillances aussi bien techniques que tactiques et auxquelles un simple amateur de football aurait trouvé certainement des solutions adéquates, tellement évidentes. On n'arrivera jamais à trouver une seule raison logique au maintien de Chaker Reguii... en tant que titulaire, alors qu'il n'a rien à donner au CA! On se demande sur les raisons de la titularisation de Soltani, alors qu'il est peu compétitif, du moins pour le moment. On s'interroge encore sur l'absence de réaction du technicien clubiste face à l'indiscipline et le manque d'implication de certains joueurs, dont Mouihbi, Dhaouadi et Ezechiel. Certes, les choix étaient limités avec 16 joueurs seulement, mais, avec un minimum de savoir-faire, on aurait pu composer avec. Et si on remonte un peu plus loin, on s'apercevra que c'est Benzarti qui a été à l'origine de cette situation, en laissant partir plus de 70% de l'effectif. N'est-ce pas lui qui a été à l'origine du départ de Nour Hadhria, alors que tous les puristes du football le considéraient déjà comme l'un des espoirs du football national? Ses performances actuelles avec le CAB en témoignent largement! Aujourd'hui, l'on peut dire que la situation de l'équipe est bien alarmante et pas seulement préoccupante, car on semble être arrivé au point de non-retour... Faouzi Benzarti et les autres membres du staff technique parlaient, à la fin du match, de l'absence de solutions, alors qu'elles étaient bien évidentes: tout simplement, avoir le courage et l'honnêteté, footballistiquement parlant, de reconnaître et d'avouer l'échec et les limites et céder la place aux plus méritants. Comprendre : aux vraies compétences du football. La crédibilité est certainement à ce prix! En plus de l'encadrement technique, l'on peut assurer que le bureau directeur du CA a contribué largement à cette situation. Un bureau en mal d'organisation et qui opère depuis longtemps déjà sans repères, sans projections, sans schéma directeur... et sans conviction. Aujourd'hui, il est impératif de tenir compte du fait que le football, ou disons plutôt le sport, d'une manière générale, a besoin, comme tout autre secteur, de modernisation, d'innovation, d'adaptation aux nouvelles normes et exigences et, bien entendu, de mise à jour régulière. Ce qui signifie qu'il est absolument nécessaire d'en finir, si c'est le cas, avec les anciennes écoles, pour mieux se projeter dans l'avenir. C'est bien là, l'un des fondamentaux de toute performance.