La Tunisie, représentée par un groupe de négociateurs multi-départemental, à la conférence de Durban (Afrique du Sud), appuie la position de la Ligue arabe qui est en faveur de la prolongation du Protocole de Kyoto. Ouvertes le 28 novembre 2011 à la ville de Durban, la 17e conférence des parties de la convention des Nations unies sur les changements climatiques et la 7e réunion des parties au Protocole de Kyoto (CP-17 / RP-7) devraient déboucher sur un nouvel accord visant à succéder à celui de Kyoto, qui arrive à échéance le 31 décembre 2012. L'un des grands enjeux de cette conférence est également de préserver certaines mesures, comme le Mécanisme de développement propre (MDP), qui, sans un sérieux engagement de la part de toutes les parties, pourrait ne pas aboutir. Pour les pays africains, un consensus est évident sur la nécessité de reconduire le Protocole de Kyoto. Or cette prolongation n'est pas acquise à ce jour et n'est appuyée, du côté européen, que par la Commission européenne, dont la part en émissions ne dépasse pas les 10%. En contrepartie, certains pays développés, dont le Canada, la Russie et le Japon, ne semblent plus convaincus du protocole sans qu'il n'y ait une implication réelle des grands pollueurs, à l'instar de la Chine et d'autres pays émergents dont l'Inde, le Brésil, qui jusqu'alors, bénéficient d'un Mécanisme de développement propre ainsi que les pays en développement. Fonds vert pour le climat Plusieurs problématiques ont été abordées au cours de ces négociations, qui se poursuivront jusqu'à demain. L'Afrique du Sud, pays hôte, œuvre de son côté pour la mise en application du Fonds vert pour le climat. Concernant le mécanisme de mobilisation des ressources, certains participants à la conférence estiment que celui-ci ne doit pas impliquer les pays en développement à travers une taxation générale non différenciée du secteur du transport maritime et aérien. Une question a été soulevée à ce sujet, voire la nature de ces ressources et la part de l'adaptation dans les allocations de ce fonds. Les pays du Groupe 77 (ONU) dont font partie les pays africains et arabes sont concernés plutôt par l'adaptation que par l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Pour la Tunisie, les mécanismes d'adaptation aux changements climatiques pourraient aider à mettre en place des projets visant à diminuer les risques sur le littoral et à lutter contre la désertification et la dégradation des écosystèmes. Signé en 1997 au Japon, le Protocole de Kyoto est un traité international ratifié par 168 pays en 2010, dans l'objectif de réduire, entre 2008 et 2012, les émissions de gaz à effet de serre.