Deux incidents déplorables, inacceptables et indignes de la Tunisie post-révolutionnaire ont marqué, hier, les travaux de l'Assemblée nationale constituante. D'abord, un constituant d'Ennahdha qui traite l'un de ses collègues, sur antenne et en direct, de «péteur » en jouant sur les mots, par référence au nom du constituant ciblé, et ce, en remplaçant sa première lettre par une autre. Et le tour est joué. Seulement, la plaisanterie, d'un mauvais goût évident, est passée en direct sur les ondes de Mosaïque FM. Etait-ce fortuit ou bien «un scoop nouveau» parmi ceux dans lesquels cette radio s'est spécialisée ? Ensuite, un écart de conduite inacceptable de la part d'un autre constituant à l'encontre de la 1ère vice-présidente de l'Assemblée, Mme Meherzia Laâbidi. Un acte inadmissible considéré comme une véritable insulte à Mme Laâbidi. Et au membre fautif de présenter ses excuses et de faire acte de désolation de ses propos déplacés. En bonne sportive, Mme Laâbidi a accepté les excuses de son collègue considérant que l'incident est clos, bien que l'une des membres de la constituante ait essayé de revenir à l'incident en considérant que «le constituant auteur du dérapage incriminé a, en réalité, porté atteinte à l'Assemblée constituante dans son intégralité». Seulement, Mme Laâbidi n'était pas de cet avis, priant sa consœur de revenir à l'ordre du jour en débat et lui coupant la parole puisqu'elle poursuivait ses critiques.