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Des constituants se prononcent
A chaud
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 12 - 2011

Comment les constituants ont-ils réagi à la candidature unique du Dr Moncef Marzouki à la présidence de la République, à la suite de la décision relative au rejet des 9 autres candidats qui n'ont pas rempli les conditions requises ?
Quelles significations porte l'accession du Dr Marzouki à la magistrature suprême?
La Presse a posé ces deux questions à plusieurs constituants qui n'ont pas manqué d'exprimer leurs avis et attentes à la suite de l'acte II du processus national de transition démocratique. Témoignages
M. Ameur Laâridh (Ennahdha, président de la commission du règlement intérieur de la Constituante) : «Des élections transparentes, sous l'œil des médias»
Le constituant a d'abord réagi sur le fait qu'il y avait un candidat unique à la présidence, déclarant ce qui suit : «Les élections ont lieu conformément à une loi qui permet aussi bien aux constituants qu'à d'autres citoyens en dehors de la Constituante de se porter candidats à la présidence de la République. Et ce, sans complications ni conditions excessives. Et c'est là une disposition adoptée par les membres de la Constituante à travers la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics (la petite Constitution).
Les élections se sont déroulées dans la transparence totale et sous l'œil des médias».
A la question concernant certaines réactions de constituants estimant que «toute cette opération n'est qu'une pièce théâtrale», Ameur Laâridh répond : «S'il y a réellement pièce de théâtre, c'est bien lorsqu'on accepte parfois la volonté du peuple et des urnes et qu'on rejette cette même volonté sans explications. Nous devons respecter la volonté du peuple.
Nous sommes déterminés à traiter la minorité non en tant que minorité mais en tant que partenaire. Toutefois, nous rejetons catégoriquement «la dictature» de la minorité. Ces pratiques sont à jamais révolues avec la chute du déchu.
A propos de la candidature du Dr Moncef Marzouki, c'est notre candidat à la présidentielle et avant tout c'est un compagnon de lutte tout au long de la décennie de braise contre le despotisme et la corruption.
Je le félicite pour son élection et pour la précieuse confiance que lui a témoignée la Constituante et je souhaite que les trois présidents œuvrent ensemble afin de réaliser les objectifs de la révolution».
M. Fadhel Moussa (indépendant du Pôle) : «Le nouveau président a compris le message de l'opposition»
«Mon point de départ sera le discours du nouveau président, Dr Moncef Marzouki, quand il s'est retourné vers les formations qui n'ont pas voté pour lui, soit 50 constituants, pour leur dire qu'il a compris leur message et qu'il les invite à le juger sur ses actes et qu'il défendra les droits et les libertés avec vigueur et énergie. Cela afin de les mettre en confiance».
M. Brahim El Kassas (Al Aridha) : «Une pièce théâtrale»
Courroucé et déçu, il a affiché sur son pupitre une pancarte sur laquelle on peut lire : «Je ne voterai pas». Il déclare : «Ce sont des élections formelles au nom de la démocratie. Les résultats sont connus d'avance, le peuple tunisien n'est pas dupe, il est conscient que les partis de la Troïka se sont partagé les portefeuilles ministériels. Tout ça est une pièce de théâtre…
Assez de perte de temps. Il aurait été plus judicieux de nous dire que la présidence de la République est destinée d'avance au Dr Marzouki. Et que l'on passe rapidement à l'action au service du peuple qui a besoin de pain, de médicaments, de travail et de dignité».
M. Tahar Hmila (CPR) : «Au peuple d'être vigilant»
«Les élections ont été saines et transparentes et le fait qu'il y ait eu un seul candidat, c'est parce que les autres formations n'ont pas présenté de candidats. Personne n'a été empêché de se porter candidat et les neuf autres ont été déboutés pour une simple raison : ils ne remplissaient pas les conditions requises».
Concernant l'élection du nouveau président, le constituant a précisé qu'«il sera mis sous les feux des projecteurs dans le but de savoir s'il œuvrera réellement à la consécration des principes du parti (CPR). Au cas où il en dévierait, nous prendrons position à son égard.
Maintenant qu'il est le président de tous les Tunisiens sans distinction, c'est au peuple de veiller à ce qu'il consacre les objectifs de la révolution. Au peuple, donc, d'être vigilant».
M. Khemaïs Ksila (Ettakatol) : «J'espère qu'il sera le “vigile” de toutes les libertés»
«J'aurais bien aimé que ce soit des candidatures pluralistes, donc une approche contradictoire, notamment après la révolution de la liberté et de la dignité.
L'opposition a choisi de voter blanc, donc on n'a pas eu l'occasion de voir une élection pluraliste. Mais malgré tout, je félicite le nouveau président, Dr Marzouki, un camarade de lutte, pour le respect des droits de l'Homme et j'espère qu'il sera “le vigile” de toutes les libertés et cela malgré ses attributions limitées et le déséquilibre à l'avantage du chef du gouvernement»
M. Iyed Dahmani (PDP) : «Un président pour une période illimitée avec des prérogatives limitées»
«Nous n'avons pas présenté de candidat en cohérence avec notre position de ne pas voter l'OPP (l'Organisation provisoire des pouvoirs). Aujourd'hui nous avons élu un président pour une période illimitée et avec des prérogatives limitées, c'est pourquoi nous n'avons pas présenté de candidat à cette élection présidentielle. Et si j'ai voté blanc, cela n'a rien à voir avec la personne du Dr Marzouki, il s'agit d'une position de principe par rapport au texte qui a été voté et la base juridique de ce vote».
Mme Nadia Chaâbane (PDM - France) : «J'avais l'impression de participer à une mascarade»
«Concernant la candidature unique du Dr Marzouki, je dirais que de toute façon, tout a été fait pour qu'il n'y ait qu'un seul candidat.
Donc, au niveau de l'opposition et pour des raisons de cohérence, nous ne voulions pas d'un président de décor, nous ne pouvions pas nous inscrire dans ce processus. Cela sans compter que la durée de l'ANC est restée illimitée alors qu'au lieu de cet engagement moral dont on nous a parlé, on aurait pu l'inscrire dans la petite Constitution, surtout que la situation de la Tunisie ne le permet pas.
Pourquoi avoir inversé les rôles comme s'il s'agissait d'élections législatives et présidentielle alors que le rôle de la Constituante est de rédiger une Constitution au cours d'une période d'une année seulement.
Maintenant concernant l'élection du président de la République, j'avais l'impression de participer à une sorte de mascarade. Car cela fait quelques jours qu'il s'est installé au Palais du Bardo où il a un bureau.
Je dirais enfin que loin de nous l'idée de dicter quoi que ce soit en tant que minorité, mais le rôle de l'opposition est d'apporter un équilibre sur certains aspects.
Pour rompre avec l'ancien régime, il faut ancrer le pluralisme. Le fait de nous contester notre droit à nous exprimer, en criant au blocage, est en soi antidémocratique car la démocratie c'est avant tout des valeurs d'échanges et de liberté et des principes partagés et non pas une mécanique de vote».


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