• Le projet de création d'une agence nationale de renseignement, à l'étude, sera-t-il adopté par le nouveau ministre? L'un des dossiers dits sensibles qui se trouvent aujourd'hui sur la table du nouveau ministre de l'Intérieur est relatif au projet de création d'une «Agence nationale de renseignement. Pure trouvaille du gouvernement provisoire sortant, ledit projet est conçu pour mieux protéger les intérêts stratégiques du pays sur le plan national et international. En effet, face aux mutations profondes que connaît le pays au niveau politique et social, et face aussi à une conjoncture politico-économique mondiale de plus en plus difficile et complexe, assurer ses arrières est devenu un besoin vital et un... vaccin vivement recommandé pour se prémunir contre les dangers tant intérieurs qu'extérieurs. My dear CIA Presqu'inspiré — toutes proportions gardées, bien sûr — de l'exemple de la célèbre agence américaine des renseignements (CIA), ledit projet prévoit notamment la collecte des informations d'actualité relatives aux développements survenus d'abord sur le plan national (banditisme, terrorisme, infractions économiques), ensuite sur la scène internationale (menaces économiques et politiques extérieures). Flanquée d'un «Conseil national des renseignements» composé des représentants des différentes structures impliquées dans le travail d'espionnage et d'investigation, notre propre CIA sera chapeautée, propose le projet, par le président de la République ou à défaut par le Premier ministre, tout en comptant dans ses rangs un ou deux députés. Quant au travail de terrain, il sera piloté, 24 heures sur 24, par des unités spéciales qui seront triées sur le volet parmi nos experts policiers et militaires spécialisés en la matière. Le tout articulé autour d'un secrétariat spécial appelé à coordonner les efforts avec les différentes parties concernées. Discrétion, mais aussi transparence Par ailleurs, le projet préconise la nécessité de doter ladite agence des attributs de l'efficacité, à savoir des équipements de communication sophistiqués, des moyens logistiques adéquats, un champ d'action étendu et un budget approprié. Et, comme la CIA de l'oncle Sam a toujours des comptes à rendre au Congrès américain, cette agence devrait être appelée aussi à collaborer étroitement avec l'Assemblée constituante, à coups de rapports fréquents sur l'évolution de la sécurité nationale dans le pays. Transparence aussi en matière de gestion administrative et financière de l'agence qui ne sera pas perdue de vue par l'Etat. Sur le plan pratique maintenant, le projet recommande aux futurs…taupes de l'agence de faire preuve de beaucoup de prudence et de discrétion dans l'accomplissement de leur tâche de détective, l'objectif final étant de relever les défis et, par conséquent, d'éviter les «O point». Entreprise, entendons-nous, ardue, mais dont la réussite exige, à notre sens, de permettre aux…espions devant être recrutés d'aller se recycler chez la…CIA d'Obama ! «Niet» ou «Da» Reste enfin à savoir si ce projet qu'on peut qualifier d'«audacieux» sera ou non adopté par le nouvel homme fort du ministère de l'Intérieur, sachant que Ali Laâridh a déjà promis monts et merveilles pour sa «boîte».