• Grève générale à Ghardimaou et blocage de la route reliant Le Kef et Jendouba Le personnel douanier au poste frontière de Ras Jedir a observé, hier, un sit-in pour protester contre la recrudescence des agressions et menaces auxquelles il fait face. Les protestataires ont veillé à ce que leur mouvement n'entrave pas le déroulement normal du travail. Une source syndicale du personnel douanier a rappelé que ces agressions ont causé l'incendie du bureau du chef des douanes, tout en mettant l'accent sur la détermination du personnel à poursuivre le mouvement de protestation. Un bus de transport du personnel douanier à Ras Jedir a été agressé, hier, par des jets de pierres, causant des dégâts matériels. Malgré ces agressions, les services douaniers à Ras Jedir ont poursuivi leur travail et multiplié les contrôles pour empêcher le trafic de produits subventionnés. Le colonel Sadok Daldoul, directeur des douanes, dans le sud du pays, a salué les efforts fournis par les douaniers pour lutter contre les trafics illicites qui menacent l'économie nationale, malgré les dangers auxquels ils font face. Il a ajouté que, durant la nuit de lundi à mardi, les services douaniers ont saisi 1.200 litres de lait, 55 téléphones portables, 60 tonnes d'engrais agricole et 150 paquets de cigarettes. Pour sa part, le secrétaire général du syndicat de base des douanes à l'aéroport Djerba-Zarzis a indiqué que «la situation actuelle n'exige pas de sit-in», soulignant que «les négociations et le dialogue sont les meilleurs moyens pour transmettre les revendications». Il a ajouté que toutes ces questions seront examinées au cours de la réunion qui aura lieu le 25 janvier avec le directeur général des douanes. D'autre part, une grève générale a été observée, hier matin, à Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba), pour réclamer le rétablissement de la sécurité dans la ville. Ce mouvement de grève a touché les établissements éducatifs et plusieurs administrations et commerces. Il intervient après la vague de violence et d'insécurité qui a sévi, à Ghardimaou, à la fin de la semaine dernière. Suite à ces débordements, les services locaux de la sûreté ont renforcé leurs patrouilles et procédé à l'arrestation de plusieurs délinquants dont 19 en flagrant délit. Ces efforts ont permis de maîtriser la situation et de rétablir la sécurité dans cette zone frontalière où aucun incident n'a été signalé au cours de la nuit de lundi à mardi. Sur un autre plan, des protestataires ont bloqué, hier, la route reliant Le Kef à Jendouba, au niveau de la ville de Nebeur, provoquant une paralysie du trafic entre les deux gouvernorats. La région du Kef connaît, pour la quatrième journée consécutive, un mouvement de protestation auquel participent des chômeurs et des ouvriers de chantiers. Leurs revendications s'articulent autour des aides sociales, de l'emploi et de l'amélioration des conditions de vie. Une manifestation a été, également, menée dans la ville du Kef obligeant les commerçants à fermer leurs locaux par crainte d'actes de pillage. Par ailleurs, une grève générale a été observée, hier dans la délégation de Nefza (Béja), paralysant l'activité dans les entreprises économiques, les institutions publiques et les établissements éducatifs. La correspondante de la TAP dans la région a indiqué que l'armée s'est déployée devant les établissements publics pour les protéger. Les protestataires demandent de négocier avec le gouvernement, les projets de développement programmés dans cette localité qui continue à souffrir de la marginalisation. En signe de contestation, des groupes de jeunes ont fermé la route Nefza-Tabarka, au niveau de Ouechtata et Oued Bouterfès.