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Accord parfait
Rencontre Fadhel Jaziri-Ezzeddine Madani autour de L'homme à l'âne
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 01 - 2012

La nouvelle création théâtrale de Fadhel Jaziri L'homme à l'âne, adaptée très librement du texte de Ezzeddine Madani «La révolution de l'homme à l'âne», a assuré l'ouverture des Journées théâtrales de Carthage le 6 janvier dernier et la clôture de ces mêmes JTC à Médenine le 13 janvier. A cette occasion, le club culturel Tahar-Haddad a organisé, mardi dernier, une rencontre entre l'auteur et le metteur en scène qui ont répondu aux nombreuses interrogations du public venu en nombre à ce rendez-vous.
Hatem Bourial, animateur de la rencontre, a procédé tout d'abord à la présentation des deux protagonistes qu'il a qualifiés de sommité dans le domaine du quatrième art tunisien. Il a notamment rappelé que Fadhel Jaziri est une figure de proue du théâtre tunisien qui a commencé sa carrière dans les années 70 en participant à la création de la Troupe du théâtre du sud de Gafsa, puis au Nouveau Théâtre, ensuite au cinéma où il a notamment joué dans La Noce, pièce de théâtre adaptée au cinéma, Arab où il est co-metteur en scène avec Fadhel Jaïbi et interprète et dans les années 90, il passe aux méga-spectacles avec Nuba, Hadhra, Noujoum, Zaza, etc. Avec L'homme à l'âne, il retourne sur la scène pour apporter un nouveau regard sur le texte de Ezzeddine Madani.
Une ouverture à 360°
Cette rencontre au sommet entre le théâtre du patrimoine que représente Ezzeddine Madani et le nouveau théâtre qu'incarne Fadhel Jaziri a permis d'apporter quelques éclaircissements autour de ce spectacle qui a fait couler beaucoup d'encre. Après avoir rappelé sa collaboration avec Fadhel Jaziri, qui remonte aux années 60 avec la pièce Ras El Ghoul sur laquelle ce dernier a été acteur et dramaturge. «Jaziri représente l'avant-garde théâtrale. J'aime l'approche fantaisiste avec laquelle il aborde les pièces. Je l'ai soutenu pour Hadhra, très contestée à l'époque. Le spectacle a opéré une révolution, une ouverture à 360 degrés parce qu'il apporte une réflexion sur le soufisme de Halej à Ibn Arabi», a indiqué entre autres Ezzeddine Madani.
Jaziri est à contre-courant de ce qui existe en adoptant une position critique. A propos de La révolution de l'homme à l'âne, adaptée trois fois sur scène par Ali Ben Ayed, puis par le metteur en scène marocain Chahramen et enfin par Fadhel Jaziri, Madani précise que ce dernier ne s'est pas contenté de retranscrire le texte à la scène, mais il a apporté son propre style. «Je n'aime pas le degré zéro, ni non plus l'expressionnisme allemand, commente l'écrivain. Et d'ajouter que L'homme à l'âne n'est une pièce historique, elle concerne l'ici et le maintenant. Je suis admiratif de la manière dont Jaziri a réuni cent cinquante personnes sur scène». Il estime qu'un metteur en scène n'est pas simplement un metteur en images et qu'un écrivain n'est un écrivaillon et qu'il faut cesser de «rapetisser les artistes». «Je n'ai pas quitté la représentation d'ouverture comme le prétendent certains journalistes», a tenu à préciser Ezzeddine Madani.
Un théâtre de pauvres
Pour sa part, Fadhel Jaziri a fait remarquer que la démarcation existe entre La révolution de l'homme à l'âne et L'homme à l'âne. Il a, en outre, avoué que le travail au théâtre est très pénible et que ceux qui ont participé à la pièce sont venus de leur propre gré. Pourquoi une pièce sur la révolution ? «L'idée principale est l'utilisation du pouvoir pour l'instauration d'une dictature. Toutes les révolutions ont connu le même processus. L'art met en garde contre la dictature», affirme Jaziri. Parlant du processus de création, le metteur en scène a donné un éclairage sur les techniques d'expression utilisées qui sont les exercices sur la voix et le corps. «Nous avons travaillé sur des situations qui nous ont permis de raconter une histoire. Nous nous sommes interrogés sur ce qui crée un dictateur qui devient la référence unique et officielle, qui n'accepte plus la critique, qui devient sourd et pratique le népotisme. Comment raconter cela en créant des situations contradictoires par les répétitions».
Fadhel Jaziri a également fourni des explications concernant notamment le son inaudible lors de la première représentation. Il impute cette contrariété au matériel obsolète et totalement inadapté. Il a précisé d'autre part que la subvention accordée par le ministère de la Culture est de 60 mille dinars et non pas de 250 mille dinars comme cela a été dit et que les comédiens ont travaillé six mois sans être payés et que leur rémunération est de 150 dinars par mois, «ce qui est moins qu'un salaire d'un ouvrier en bâtiment», s'est-il désolé. «Nous faisons du théâtre dans la nudité et la pauvreté et cela depuis plus de 40 ans», a-t-il conclu.


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