• Pour une meilleure approche au niveau de la formation • Des slogans qui en disent long sur leur parcours Les kinésithérapeutes ont manifesté hier matin devant le ministère de la Santé. Ils étaient nombreux, jeunes à la fleur de l'âge, venus revendiquer des droits préliminaires, à savoir leur droit à la formation continue. Souriants mais fermes, ils étaient devant l'enceinte du ministère de la Santé publique, et demandaient un élargissement des prérogatives en raison de leurs conditions «désastreuses». Le système LMD est également dénoncé par les jeunes sit-inneurs. Des pancartes sur lesquelles figuraient «Ambitieux sans frontières», ils sont là sans avenir clair pour venir à bout de leur peine. Une peine qui a prévalu durant des années d'études de kinésithérapie. Jeunes et débordants d'énergie, ils étaient là à manifester pour réclamer leurs droits, droits des plus élémentaires en l'occurrence celui d'être formé dans de bonnes conditions. Ils exigent des locaux à même de répondre à leurs besoins en matière de formation: «La continuation du cursus est à même de répondre à nos besoins outre l'inscription aux 2e et 3e cycles, la dignité à l'employabilité et le droit à la formation continue». Les revendications étaient multiples, les sit-inneurs ont demandé leurs droits à une formation en matière de rééducation. Diplômés de l'Ecole supérieure des techniques de la santé, ils ont connu plusieurs entraves dont on note le système LMD qui est un système défectueux en raison de l'incapacité de s'inscrire au master et au doctorat à l'étranger. Par ailleurs, les médecins qui diagnostiquent «les bobos» accaparent le service médical, en l'occurrence le traitement et la rééducation, cheval de bataille des kinésithérapeutes. «50 étudiants occupent la salle des TP, nettement au-dessus de sa capacité. Les conditions de l'enseignement laissent à désirer. Le ministère devrait séparer les branches lors de la 1ère année préparatoire. Le privé et le public posent également problème», indique un jeune manifestant. Les blouses blanches revendiquent… Les jeunes sit-inneurs appellent à plus d'équité au niveau de la formation et à ce qu'il y ait une séparation de leurs prérogatives en matière de prise en charge des patients. Ces derniers devraient être suivis après le diagnostic par le kinésithérapeute à même d'assurer leur bien-être et leur prise en charge. Les abus s'articulent autour d'une mauvaise gestion des ressources humaines. L'ergothérapie et l'orthophonie doivent être enseignées à part, à cela s'ajoutent des stages pour 200 personnes, un manque de personnel encadreur. Cette journée se veut une journée de sensibilisation pour que la médecine avance et prospère, indique la responsable des kinésithérapeutes qui a demandé une audience au ministre de la Santé publique. Il est à savoir que ce sit-in est organisé avec le consentement du ministère de la Santé publique et dont les responsables ont été reçus par le conseil au sein du ministère pour une négociation. Ces derniers ont entamé des discussions qui se poursuivront jusqu'à tard cet après-midi. Cependant, il ressort des négociations une meilleure collaboration du syndicat concernant les différentes spécialités. Des pourparlers qu'on espère fructueux. Bonne continuation pour les blouses blanches.