Ali Riahi, un des plus grands noms de la chanson tunisienne aurait eu cent ans le 30 mars prochain, si la mort l'avait épargné. La Tunisie, reconnaissante, organisera à sa mémoire, et à l'occasion de son centenaire, plusieurs manifestations, dont nous vous livrons, en exclusivité, le programme complet. Ces festivités concernent les quatre coins de la République. Le centenaire démarre le 27 mars 2012, qui coïncide avec la date de la mort du rénovateur de la musique et de la chanson tunisiennes, pour se poursuivre jusqu'au 30 mars 2012, qui correspond à son jour d'anniversaire. Un court métrage sur Sidi Ali Outre les travaux de recherche, d'archivage et d'écriture de l'histoire personnelle et artistique de Ali Riahi, on prévoit une exposition documentaire à base de photos, articles, interviews, disques, vidéos, affiches… Un court métrage sera, par ailleurs, réalisé, qui comprend des passages de quelques-uns de ses entretiens, chansons et tournées. Les 27 et 30 mars 2012, deux concerts publics seront organisés. Le premier sera animé par la troupe de la Radio nationale avec la participation de plusieurs chanteurs. Une deuxième manifestation verrait quatre concerts organisés avec, à chaque fois, une scénographie différente par la troupe de la Rachidia, la troupe de Radio-Sfax et celle de la Radio nationale. Les rencontres et colloques seront abrités par les maisons de la culture Ibn-Khaldoun et Ibn-Rachiq, et Ennejma Ezzahra. Une visite au mausolée de Ali Riahi au cimetière Sidi Abdelaziz à La Marsa sera également organisée. Son neveu et les membres de sa famille seront conviés à ces festivités. Les galas d'ouverture et de clôture, animés par la troupe de la Radio seront intitulés «Galas de la fidélité et du souvenir». Les survivants parmi les anciens artistes seront invités, à l'instar de ceux qui ont pris part à la soirée Angham fil bel réalisée à Carthage. Le comité d'organisation se fera aider par celui de «Layali El Marsa» qui dispose de précieux éléments. D'un autre côté, les régions seront associées à ces fêtes par le biais des troupes musicales qui y existent. La cérémonie d'ouverture sera organisée au Théâtre municipal à partir de l'instant du décès de Ali Riahi sur ses mêmes planches. Abdelmajid Sahli participera à l'écriture du scénario puisqu'il était présent à ce moment-là. La recherche n'a pas été oubliée, puisqu'un appel à communication sera lancé pour solliciter la collaboration d'autres spécialistes. Plusieurs radios et télévisions nationales et étrangères seront sollicitées pour apporter des enregistrements, des concerts et des entretiens. Par ailleurs, un musée sera mis sur pied, comprenant les œuvres, les enregistrements, les costumes... de l'artiste. Une association des amis de Ali Riahi verra aussi le jour. On insistera au cours du gala d'ouverture sur la dimension maghrébine de l'artiste à laquelle sera également associée l'Egypte. A «Ennejma Ezzahra», une soirée sera dédiée à la musique instrumentale. Sur un autre plan, un concours national sur les chansons de Sidi Ali aura lieu à l'échelle des régions, la finale devant être programmée à Tunis… En hommage à Ali Riahi, un espace culturel sera baptisé «Moutroub El Khadra» (le chantre de la verte). Par ailleurs, le chanteur Ziad Gharsa, s'est engagé à fournir un enregistrement rare d'un concert organisé par Ali Riahi à la maison des Gharsa à l'occasion du mariage de Tahar Gharsa. Une autre dimension du grand artiste: sa passion pour la peinture sans parler de ses participations cinématographiques, dont Amour et jalousie, du cinéaste Omar Khélifi.