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Situation maîtrisée Fusillade entre les forces de sécurité nationale et un groupe d'individus armés à Sfax — Point de presse du ministre de l'Intérieur
A la suite d'une fusillade entre les forces de sécurité nationale et un groupe d'individus armés, survenue hier à Sfax, le ministre de l'Intérieur, M. Ali Laâridh, a tenu, hier à 17h30, un point de presse pour éclairer l'opinion publique sur l'événement. Sans préciser l'heure de l'incident, le ministre a affirmé que tout a eu lieu dans un endroit entre Skhira et Bir Ali Ben Khelifa. Selon lui, une fusillade a éclaté entre les forces de sécurité nationale et un groupe d'individus, probablement au nombre de trois, dans une forêt d'oliviers dans ladite région. «L'endroit est actuellement bien encerclé par nos hommes dont un a été légèrement blessé et hospitalisé», indique-t-il. Selon le ministre, un chauffeur de bus a suspecté l'un des passagers qui était en possession de deux valises. Le chauffeur a voulu l'interpeller mais le voyageur lui a braqué un pistolet au visage, à la suite de quoi il a passé des coups de téléphone. Un moment après, une voiture, où se trouvait un individu ou deux, est arrivée pour l'emmener. Les autorités sécuritaires locales, informées de l'incident, se sont, tout de suite, activées pour localiser la voiture. Les forces de sécurité ont découvert cette dernière abandonnée à l'entrée d'une oliveraie et juste à côté d'elle on a trouvé une valise contenant six armes à feu. «Pénétrant davantage dans l'oliveraie, nos agents ont trouvé une autre arme à feu et des munitions par terre. Toutes les armes étaient des kalachnikov», précise le ministre. Ajoutant : «Nos forces de sécurité maîtrisent actuellement la situation dans un incident unique en son genre. Ils ont complètement encerclé ce groupe d'individus armés. Pour mieux gérer la situation, nous nous contentons des informations fournies jusqu'ici sachant que toute autre information en provenance de quiconque n'est pas fiable», poursuit M. Laâridh. Les agresseurs sont-ils des salafistes ? Evoquant l'appartenance de ce groupe d'individus, le ministre a préféré ne pas se prononcer par défaut d'informations fiables. «J'insiste encore sur la maîtrise par nos hommes de la situation et je rassure nos concitoyens qu'ils ne risquent rien», déclare M. Laâridh. «Je félicite nos forces de sécurité, toutes catégories confondues, ainsi que l'Armée nationale pour les efforts qu'elles déploient pour assurer la quiétude des citoyens, appelés à faire preuve de patience et de vigilance. Ces individus seraient-ils des salafistes ? Je ne nie pas et je ne confirme pas cette possibilité», a-t-il ajouté. Evoquant les scénarios possibles, il a indiqué que certaines pistes ne sont pas à écarter, montrant une chemise cartonnée comprenant deux portraits robots de deux jeunes âgés de vingt ans et non barbus. Dans une autre registre, M. Laâridh a indiqué qu'en 2011, quelque 600 armes à feu ont été saisies et on a découvert un réseau de vente d'armes de chasse en provenance de pays étrangers. Il a aussi affirmé qu'actuellement, les frontières connaissent un flux important de contrebande dans les deux sens avec l'Algérie et la Libye. Le trafic d'armes reste l'opération la plus dangereuse. «Hier soir, a-t-il fait remarquer, plusieurs camions ont forcé la barrière douanière de Ras Jedir, mais ils ont été interpellés et les autorités compétentes sont en train d'interroger les chauffeurs». Une police républicaine au service du peuple Traitant du sin-in observé, hier, par le Syndicat des forces de sécurité intérieure, le ministre a été ferme : «Je suis contre ce mouvement et je déplore la marche que ce même syndicat envisage d'organiser aujourd'hui, jeudi 2 février !», a-t-il souligné. «Nous avons des syndicalistes qui sont responsables de leurs actions et qui mettent l'intérêt du pays et la quiétude des citoyens au-dessus de tout autre intérêt, alors que d'autres cherchent à enflammer la situation aux dépens des intérêts du pays. Ils sont manipulés par des parties étrangères et au lieu de travailler, ils sont en train d'entraîner d'autres agents dans une action de protestation illégale. Nous voulons que nos forces de sécurité soient républicaines, indépendantes et au service du peuple. Dans ce sens, le ministère de l'Intérieur est en train de coordonner avec les autres ministères partenaires, à l'instar de la Justice, pour réactiver les lois et les réviser pour le bien du pays».