• 17 morts dans des violences entre tribus dans le sud désertique TRIPOLI (Agences) — Les combats armés entre tribus dans le sud-est désertique de la Libye qui ont fait au moins 17 morts et 20 blessés dimanche et lundi, ont repris hier, faisant de nouvelles victimes, a-t-on appris hier de sources tribales et officielles. Les affrontements entre la tribu des Zwai et celle des Tobous ont éclaté dimanche dans la ville de Koufra et cinq personnes y ont péri, selon des sources au sein des deux tribus. Avant-hier, le bilan s'est alourdi à 17 morts, dont huit côté Tobou, selon les mêmes sources. Mohammed Al-Harizi, porte-parole du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir, a confirmé les accrochages et le bilan de cinq morts de dimanche, précisant que 20 autres personnes avaient été blessées. En début de soirée, il n'était pas en mesure de confirmer le nouveau bilan. C'était un problème entre deux tribus et des efforts sont entrepris pour trouver une solution pacifique, avait-t-il affirmé dans la matinée, indiquant que les violences avaient éclaté après qu'un groupe armé a attaqué des habitants de Koufra. Les thouars (ex-rebelles) ont réagi et repoussé ce groupe hors de la ville. Les protagonistes avaient au départ utilisé des armes légères mais les affrontements ont dégénéré avec des tirs de roquettes RPG et de DCA, selon des sources tribales. Selon un membre des Tobou, la tribu rivale est soutenue par le CNT. Il y a un projet pour exterminer les Tobou. Notre situation est pire que du temps de Kadhafi, a-t-il dit. Mais pour une source au sein des Zwai, les combats à Koufra ont éclaté après qu'un membre de la tribu Zwaï a été tué par trois hommes à la peau foncée vraisemblablement de la tribu Tobou il y a trois jours. Les Tobou qui vivent aussi au Niger et au Tchad contestaient leur marginalisation sous l'ancien régime de Mouammar Kadhafi qui refusait d'accorder la citoyenneté à certains de leurs membres, invoquant leurs origines tchadiennes. Koufra, une ville de 40.000 habitants située au Sud-Est de la Libye, frontalier du Tchad, du Soudan et de l'Egypte, est un point de passage stratégique de contrebandiers du désert.