• Appel à la création «d'une force arabe» pour le maintien de la paix et de la sécurité en Syrie Le président de la République, M. Moncef Marzouki, a appelé, hier, à Tunis à la création «d'une force arabe» pour «le maintien de la paix et de la sécurité» en Syrie et qui accompagne les efforts diplomatiques. Intervenant lors de la conférence internationale sur la Syrie tenue à Tunis, le président Marzouki a indiqué que la Tunisie a accompli la révolution de manière pacifique et démocratique avec le moindre coût en pertes en vies humaines. «Ce qui se passe actuellement en Syrie est différent avec les massacres, la torture et les violations des droits humains et des libertés fondamentales», a-t-il soutenu. Evoquant les objectifs de la conférence, le président Marzouki a affirmé «le refus catégorique de toute intervention militaire étrangère en Syrie», qui serait, selon lui, «une grave erreur». La Tunisie, a-t-il dit, écarte cette solution et prône une approche politique, citant le cas du règlement de la situation au Yémen. Le règlement politique de la crise syrienne consiste à accorder «l'immunité judiciaire» au président syrien et aux principaux responsables de ce régime. Il s'agit aussi de leur trouver une terre d'asile en Russie en contrepartie d'un arrêt de l'effusion de sang. M. Marzouki a aussi appelé à atténuer les souffrances du peuple syrien en exerçant des pressions sur le régime en place pour obtenir un cessez-le-feu et un arrêt des massacres et pour faire parvenir les aides humanitaires aux civils. Le chef de la diplomatie turque : « La solution de la crise syrienne ne peut être que politique » Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a affirmé, hier à Tunis, «la profonde inquiétude de son pays devant la situation en Syrie». Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a reçu hier au Palais de Carthage le chef de la diplomatie turque qui participe à la conférence des amis de la Syrie. M. Davutoglu a déclaré à l'issue de cette rencontre avoir convenu avec le président Marzouki que la solution à la crise syrienne «ne peut être que politique». Il a aussi affirmé que les pays voisins de la Syrie «ne participeront pas à une force de maintien de la paix islamique si elle venait à être mise en place». Ahmad Davutoglu, qui visite la Tunisie pour la deuxième fois, s'est félicité de sa rencontre avec le président Marzouki «connu pour sa lutte pour les causes des droits humains», a-t-il dit, affirmant la disposition de son pays à renforcer la coopération avec la Tunisie. Appel de la Ligue arabe pour une résolution du Conseil de sécurité Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil Al-Arabi, a appelé, hier, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) à adopter une résolution urgente appelant à un cessez-le-feu en Syrie. M. Al-Arabi s'exprimait lors de la conférence des amis de la Syrie qui se tient hier et aujourd'hui à Tunis pour essayer de parvenir à une solution à la crise syrienne. Les Etats-Unis d'Amérique, plusieurs délégations arabes et européennes participent à la conférence, en l'absence de la Russie et de la Chine Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères : Un message fort et clair au régime d'El Assad Le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a annoncé, hier, à l'ouverture de «la conférence internationale des amis de la Syrie» que la conférence enverra «un message fort et clair de la Ligue arabe» au régime du président Bachar El Assad «afin de mettre fin aux massacres en Syrie». Le ministre des Affaires étrangères et président de la conférence a indiqué que l'accueil par la Tunisie de cette conférence «constitue une opportunité pour mettre fin à la crise actuelle en Syrie» ainsi qu'une occasion pour réitérer le refus international, «fondé sur des considérations morales et de principes», des massacres et de la torture afin d'inciter toutes les parties à assumer leurs responsabilités dans la protection du peuple syrien et la préservation de sa dignité.