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Forte mobilisation pour éviter une catastrophe écologique
AMERIQUES: Etats-Unis — Marée noire
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2010

LOUISIANE (AP) — Neuf jours après l'explosion d'une plate-forme de forage dans le golfe du Mexique, les premiers fragments de pétrole ont touché jeudi soir les côtes de la Louisiane, où une course contre la montre s'est engagée sur fond d'état d'urgence.
Dans les prochains jours, le vent et de fortes vagues pourraient accélérer la progression de la marée noire vers de fragiles zones côtières à l'heure où équipes de British Petroleum et autorités s'emploient avec le secours de l'armée à endiguer ce qui pourrait devenir la pire catastrophe écologique aux Etats-Unis depuis des décennies.
Barack Obama a promis hier qu'aucun nouveau forage pétrolier ne serait autorisé avant que les autorités américaines aient déterminé les causes de l'explosion du 20 avril sur la plate-forme Deepwater Horizon, propriété de la société Transocean et exploitée par BP. Onze employés de la plate-forme qui a sombré deux jours après le drame sont portés disparus et présumés morts.
Le Président américain avait annoncé le 31 mars un plan pour autoriser de nouveaux forages gaziers et pétroliers pour nombre de zones offshore, notamment dans l'océan Atlantique et le golfe du Mexique. Lors d'une intervention à la Maison-Blanche, il a précisé qu'il avait demandé au secrétaire à l'Intérieur Ken Salazar d'examiner les causes de l'accident et de rendre un rapport sous 30 jours. Il devra notamment se pencher sur de nouvelles mesures de sécurité à mettre en place.
Barack Obama a également assuré que le gouvernement fédéral était "entièrement préparé" à assumer ses responsabilités envers les communes de la côte et les aider. Une façon de contrer toute critique sur une éventuelle réponse trop tardive des autorités fédérales.
Alors que du pétrole a commencé à atteindre le rivage de la Louisiane jeudi soir, soit plus tôt que prévu, le Service national météorologique a annoncé des vents et de fortes vagues jusqu'à dimanche, un phénomène qui pourrait pousser le mélange d'hydrocarbures plus profondément dans les anses, les étangs et les lacs du sud-est de la Louisiane.
Des bateaux patrouillaient dans les marécages côtiers vendredi matin pour rechercher des zones où le pétrole s'est engouffré, selon les garde-côtes. Ces derniers travaillaient avec BP pour déployer des barrages flottants, user de dispersants chimiques, et déclencher des incendies contrôlés pour brûler le pétrole.
Parallèlement, le secrétaire à la Défense Robert Gates a approuvé la mobilisation de deux avions cargos C-130 Hercules de l'armée de l'air dans le cadre des opérations, afin de larguer des produits chimiques sur la nappe de pétrole, mission dans laquelle sont déjà engagés des avions civils.
La marine a quant à elle envoyé des équipements et décidé de faire de deux ses bases dans le Mississippi et en Floride des zones de transit.
Le gouvernement fédéral s'attache actuellement à déterminer le rôle précis que doit jouer l'armée dans les opérations de nettoyage, dont le coût incombera entièrement à BP, ainsi que l'a souligné jeudi le Président Obama. Ce dernier a envoyé sur place trois membres de son administration, dont la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano, pour superviser les opérations.
Hier, la Garde nationale de Louisiane se préparait à envoyer du matériel de communication, des bateaux, des véhicules tout-terrain et d'autres équipements pour participer aux opérations.
Des volontaires ont commencé à arriver à Venice, en Louisiane, mais le temps était si mauvais vendredi qu'ils n'ont pu faire grand-chose.
La nappe qui avance vers les côtes est cinq fois plus importante que ce qui avait été estimé initialement. Selon des responsables du gouvernement, le puits, qui se trouve à 65km au large, déverse environ 5.000 barils, soit 757.000 litres par jour, dans les eaux du golfe du Mexique.
A ce rythme, la catastrophe pourrait éclipser la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis: le 24 mars 1989, 42 millions de litres de brut s'étaient déversés dans les eaux du détroit du Prince William en Alaska à la suite du naufrage de l'"Exxon Valdez".
"Nous sommes très inquiets", a reconnu David Kennedy, de l'agence national océanographique et atmosphérique. "J'ai vraiment peur. Elle (la nappe de pétrole) est vraiment très, très grande. Et les travaux qu'il faudra mener pour la combattre, seront tout simplement énormes".
Après son homologue de Louisiane, le gouverneur de Floride Charlie Crist a décrété vendredi l'état d'urgence dans plusieurs comtés côtiers de l'ouest de l'Etat (Escambia, Santa Rosa, Okaloosa, Walton, Bay et Gulf). La marée noire se déplace généralement vers le nord, et "menace la côte de Floride", est-il précisé.
Les Etats-Unis pourraient être confrontés à la plus grande catastrophe écologique depuis des décennies, la marée noire mettant en péril des centaines d'espèces de poissons, d'oiseaux et l'ensemble de l'écosystème côtier. La côte américaine du golfe du Mexique est l'une des plus riches au monde pour la variété de ses fruits de mer et crustacés, notamment les crevettes et les huîtres.
Des habitants de la Louisiane, qui ont encore en mémoire la catastrophe provoquée par le passage de l'ouragan Katrina à l'été 2005, ont à nouveau le sentiment d'avoir été "oubliés".
"Ils nous ont menti. Ils nous ont dit que la nappe équivalait 1.000 barils alors qu'ils savaient pertinemment que c'était bien plus. Et ils sont restés les bras croisés", a accusé Cade Thomas, pêcheur à Venice (Louisiane), qui craint pour son avenir et ne sait s'il doit incriminer l'administration Obama, les garde-côtes ou BP.


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