Quand les événements se précipitent... L'Etoile est en crise, ça tout le monde le sait. Mais le comment de l'histoire, nous sommes certains que beaucoup de nos lecteurs l'ignorent alors que d'autres, ailleurs, font semblant de ne pas le savoir. Nous avons hésité avant d'entamer cette série d'articles qui vous invite à effectuer un petit voyage dans le temps pour mieux comprendre ce qui se passe dans ce grand club qu'est l'Etoile du Sahel. Pour retracer l'histoire de cette «mascarade», il nous faut un repère et, par un pur hasard, c'est toujours l'ASM qui prend part à l'évènement. Rappelez-vous le jour où l'Etoile de Moez Driss menait au score contre ce même Avenir de La Marsa. A chaque but marqué, on ne sait quelle mouche piquait les «supporters» qui entonnaient des slogans d'une grossièreté inqualifiable, rare et... bizarre à l'encontre du président du club. Le coup était monté et des Etoilistes de renommée étaient derrière pour «casser» ce jeune président devenu une menace pour des gens avides de responsabilité, de lumière et de publicité. Les sages et ils sont rares à notre équipe, ont crié au scandale pour arrêter ce massacre contre le club. Ils l'ont déclaré haut et fort : «Ceux qui sont derrière ce mouvement sont en train d'ouvrir les portes de l'enfer sur le club. Ces portes une fois ouvertes ne seront pas prêtes à se refermer». Tous les moyens ont été utilisés pour pousser Moez Driss à sortir par la petite porte, y compris quelques médias. L'homme a résisté mais sans arriver à décourager ses réfractaires qui voulaient avoir sa peau. Et qui ont fini par l'avoir. A l'époque, ce n'étaient pas les moyens pour abattre quelqu'un qui manquaient. Pourtant, Moez était de la... famille ! C'est alors que le docteur Hamed Kammoun entre en action comme vice-président chargé du foot. Mais Kammoun n'a pas fait son premier pas en douceur mais en force. Soit la force du soutien de ceux qui étaient derrière et il a imposé toute une équipe dirigeante. Moez Driss et sa bande ne pouvaient plus supporter cet affront et cette situation irréelle. D'autant plus irréelle que le passage d'un président à un autre a créé un vide énorme. Qui s'est poursuivi avec Kammoun qui était peut-être un bon avant-centre, un bon médecin mais pas du tout un président de l'envergure du club. On se rappelle aussi de ces images télévisées avec les barons de la famille étoilée qui entraient à l'hôtel pour «régler le sort» de Moez Driss. Comme s'ils avaient droit de vie ou de mort sur les personnes et le club. Un club qui, rappelons-le, appartient à tous : les Soussiens, les Sahéliens et les Tunisiens en tant que patriotisme national. Ce jour-là, c'est toute l'image de l'Etoile qui s'est dégradée. Au vu et au su de tous. Toujours est-il que Moez Driss a été contraint à jeter l'éponge par ceux là mêmes qui l'ont intronisé avec la tenue d'une assemblée générale avant terme qui a permis à Hamed Kammoun de débarquer. C'était le 12/12/2008... On ne savait alors pas (ou alors on ne le savait pas trop) que l'Etoile allait rentrer dans une terrible zone de turbulences. Par la grâce des… siens. A suivre.