L'incident survenu, samedi 10 mars, à l'aéroport Djerba-Zarzis, lorsque l'Airbus A320 a quitté la piste au moment de son atterrissage, à cause du vent qui soufflait fort, laisse encore couler de l'encre. Prise de court, la compagnie Tunisair n'avait pas installé une cellule de crise au moment du dérapage de l'appareil qui a eu lieu à 4h00 du matin. Le directeur de l'aéroport et les autorités locales et régionales ont brillé par leur absence et les 68 personnes qui faisaient partie de ce vol T635 ont vraiment paniqué. Mais l'évènement n'est pas resté sans suite. Et par le biais de son personnel du centre médical, la compagnie a voulu s'enquérir de l'état de santé des 68 rescapés. Un geste tout de même louable. En effet, nous avons appris que la directrice du marketing est entrée en contact avec certaines personnes qui étaient à bord et qui sont supposées être toujours traumatisées. Elle leur a présenté les excuses de la compagnie et manifesté son soutien pour des indemnisations ou une prise en charge, s'il le faut. Une psychologue a été dépêchée de Tunis. Des visites de suivi et de courtoisie ont été effectuées à quelques-uns d'entre eux, comme l'équipage du vol et quatre touristes résidant dans des hôtels à Djerba. Le docteur Ridha Ben Sabbah et M. Mohamed Kamel Smaâli ont rendu visite à M. M'charek, membre de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie, qui était à bord lui aussi. Mieux vaut tard que jamais. «L'évènement aurait pu être évité si on nous avait laissé passer la nuit à Sousse. C'était terrifiant. Heureusement, il n'y a pas eu de victime», nous a-t-il dit.