Des associations religieuses ont organisé hier au Palais des sports un meeting appelant à l'adoption de la charia comme seule source de législation. Le programme de la manifestation a comporté des interventions présentées par des orateurs de sensibilités islamiques portant sur la signification de la charia, de l'Etat civil et des liens entre la charia et les droits humains. «Nous lutterons contre tout ce qui est contraire à la charia», a lancé Adel El Almi, l'un des organisateurs du meeting. Lors de ce meeting, des cheikhs ont présenté leur lecture concernant différents courants politiques à l'instar du capitalisme et du marxisme. Selon cheikh Habib Bettaher, plusieurs facteurs montrent qu'en cette étape de l'histoire de la Tunisie, l'Islam demeure la seule voie pour le développement et le progrès. «L'application de la Charia avait été revendiquée depuis les années cinquante par les cheikhs de la Zitouna», a soutenu cheikh Bettahar qui estime que l'ex-président Habib Bourguiba a entravé l'application de la charia. Il a aussi soutenu «l'échec des théories adoptées par l'Etat de l'indépendance», d'où l'impératif, a-t-il dit, d'un retour à la religion.