Le voyage a été dur mais l'accueil formidable. Reste à faire suivre le résultat. Les Etoilés ont quitté Sousse pour Tunis-Carthage en bus. Les non-habitués aux aventures africaines ont cru leur souffrance terminée en passant l'embouteillage du col de Ben Arous mais ils ont connu la vraie souffrance en passant cinq heures dans les airs pour atterrir à Doha, première étape de leur périple africain et y passer trois heures d'escale en attente d'une correspondance vers Entebbe, en Ouganda, aussi longue et pénible que la première. Une heure d'escale à Entebbe et encore deux heures d'avion pour atteindre la destination finale à l'aéroport international de Kigali. Partis à 15h15 HT le 21 mars pour arriver à l'hôtel Top Tower le lendemain à 09h00 heure locale. 18heures entre les airs et les sols africains et asiatiques. Dur, dur! Kigali, la bonne surprise On a toujours entendu parler d'accueils désastreux et provocateurs des équipes africaines à chaque déplacement des nôtres. On a toujours parlé d'environnements hostiles, d'anarchie, de pauvreté, de saletés et d'ordures dans les rues. Tout ça laissait prévoir un séjour désagréable au pays des Milles collines, peuplé par les Hutu et les Tutsi dont le génocide fut un drame pour les droits de l'homme. A l'arrivée, pourtant, on a découvert une très belle surprise, celle d'un petit bijou qui s'appelle Kigali, la ville la plus propre d'Afrique. Tunis la verte est un désert en comparaison avec sa verdure. Nous avons fait le tour de la ville. Pas un sac en plastique, pas un bout de papier, pas un mégot. D'ailleurs, fumer est strictement prohibé partout au Rwanda à l'exception des casinos et des boîtes de nuit. On a trouvé un peuple travailleur et discipliné, et il ne faut pas s'étonner de voir une quarantaine de personnes faisant la queue pour prendre le bus. Tous les pays parlent de sauver l'environnement, le Rwanda est passé à l'acte en imposant les sacs en papier et en refusant l'entrée des sacs en plastique non biodégradables sur ses terres. Dès l'aéroport, on te confisque ton sachet suspect pour sauver des générations décidées à ne plus jamais revenir en arrière. Ils ont pu tourner la page, il n'y a plus de Tutsi ni de Hutu. Il n'y a que des Rwandais. Un accueil chaleureux A l'arrivée à l'aéroport international de Kigali, on a trouvé un membre fédéral qui s'est occupé de tout. Eh oui, c'était un membre fédéral, le délégué de l'équipe nous attendait à l'hôtel. Un petit clin d'œil à nos quatre listes candidates aux élections de notre chère fédération. Sachez, messieurs, que pour les compétitions continentales, la fédération rwandaise s'occupe de tout le programme de l'équipe visiteuse, des arbitres et des contacts avec la CAF. Quant au côté matériel, c'est l'affaire du ministère de la Jeunesse et des Sports. L'équipe en compétition n'a qu'un seul souci : la performance sportive. On leur a posé la question pour avoir une idée sur cette approche un peu spéciale et la réponse fut déterminante en clarté et responsabilité exemplaire : «C'est l'image de marque du Rwanda. On n'est pas près de la laisser à des équipes qui ont d'autres chats à fouetter». Séance au stade de l'APR La première séance d'entraînement à été effectuée sur le terrain de l'Armée Populaire Rwandaise dans la cité de Niamarambo, une cité populaire réputée pour être le coin chaud de la ville et pourtant la population est d'une gentillesse et d'une discipline remarquables. La séance a été suivie par les entraîneurs des équipes nationales rwandaises senior et olympique. Il s'agit d'un Serbe et d'un Néerlandais qui ont été priés de quitter les lieux pendant la deuxième séance qui a eu lieu à huis clos sur la pelouse du terrain officiel qui abritera la rencontre. Uyumunsi Ndashaka Itsinzi «Aujourd'hui nous voulons la victoire» en kinyarwanda, langue officielle du pays avec l'anglais. C'est le slogan clamé par tous les Rwandais. Supporters ou non de l'APR, le bon peuple croit en la progression de son foot et vise le plus haut des podiums soit en club, soit en équipe nationale. Les joueurs étoilés sont décidés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour surmonter ce défi rwandais en sachant que l'APR est un adversaire farouche qui a des éléments de taille pour négocier le match. Formation probable : Bien que Krauss ait tout tenté pour cacher ses choix, nous croyons savoir que la formation probable serait la suivante : Balbouli- Jebnoun- Béjaoui- Bedoui- Dhaouadi- Maiété- Kom- Taider- Bellakhal- Tambo- Mangolo.