La santé animale interpelle tous les intervenants dans le secteur de la médecine vétérinaire et humaine, en raison de l'impact de certaines épidémies et épizooties, en l'occurrence la grippe aviaire, la grippe équine sur les bipèdes et les animaux. A cet effet, s'est tenu récemment, à l'initiative de l'Association nationale des médecins vétérinaires, le 27e congrès vétérinaire maghrébin qui a enregistré une forte participation de vétérinaires maghrébins et a comporté des communications sur la qualité des interventions en matière de santé animale et de santé publique, la surveillance et la lutte contre les maladies transfrontalières dans les pays du Maghreb, les maladies néonatales chez les ruminants et les maladies virales chez les volailles. Les points forts du programme scientifique ont tourné autour de deux conférences présentées par des spécialistes de l'Office international des épizooties (l'équivalent de l'OMS en matière de santé animale) sur le thème général du congrès «Services vétérinaires et qualité». Il est à savoir que des données statistiques et des résultats de dépistage chez les animaux sauvages ont été présentés par différents chercheurs maghrébins. Par ailleurs, les travaux des ateliers spécialisés ont traité de l'intervention des laboratoires dans l'amélioration du contrôle et de la qualité des denrées alimentaires d'origine animale, des maladies virales chez les volailles où l'accent a été mis sur la nécessité de rationaliser l'utilisation des médicaments et d'harmoniser les programmes de vaccination et de les adapter à chacune des spécificités de terrains dans chacun des pays du Maghreb. Une mise au point sur la situation dans le monde et dans les pays maghrébins de la grippe aviaire, la grippe équine et la grippe A (H1 N1) a constitué un autre volet débattu par les congressistes. Les principales recommandations scientifiques issues du 27e congrès vétérinaire maghrébin ont appelé à la nécessité d'inciter les autorités officielles de chacun des pays du Maghreb à améliorer les interventions des services vétérinaires en se basant sur les normes fixées par les organismes internationaux de santé animale, à veiller à une meilleure harmonisation des textes législatifs vétérinaires entre les différents pays du Maghreb surtout en matière de formation, de lutte et de prévention des maladies communes et épizootiques, notamment les maladies transfrontalières, la nécessité de renforcer les échanges bilatéraux et la circulation des informations en matière d'encadrement sanitaire du cheptel, de vulgariser la prévention dans le domaine de la santé publique, enfin d'inciter les services spécialisés à prendre en considération les recommandations des comités techniques vétérinaires régionaux et internationaux tout en les adaptant aux réalités des pays du Maghreb.