Réactive aux exigences du nouveau contexte national favorisé par le déclenchement de la révolution du 14 janvier 2011 impliquant la transparence, la redevabilité et la participation dans tout ce qui a trait aux questions publiques, la Cour des Comptes organise, aujourd'hui à Tunis, en partenariat avec le Pnud un colloque ayant pour thème : «La juridiction financière : appui à une gestion rationnelle des finances publiques et exigence d'une bonne gouvernance». Ce colloque a pour objectifs notamment de mieux faire connaître la Cour des Comptes en tant qu'institution juridictionnelle constitutionnelle, chargée en particulier de juger les comptes des comptables publics, de contrôler la gestion des services de l'Etat, des collectivités locales, des établissements publics administratifs, des entreprises publiques et autres organismes chargés de la prestation d'un service public ou bénéficiant de participations publiques et d'apprécier les résultats des aides et des concours apportés par l'Etat ou tout autre organisme public aux entités privées, aux associations et aux organisations non gouvernementales. Il vise également l'amorce d'un débat public sur les moyens susceptibles de promouvoir l'action de la Cour des Comptes, de développer son organisation, ses méthodes et ses procédures en vue de hisser sa performance au niveau des normes internationales dès lors que la publication de son 26e rapport général annuel a permis à l'institution de s'affranchir d'une mise à l'ombre qui l'empêchait de dévoiler les résultats de ses travaux au grand jour. Les thèmes à traiter lors du colloque permettront d'approfondir l'examen et l'analyse des fonctions principales et des missions spécifiques de la Cour des Comptes et d'envisager les nouvelles attributions qui pourraient être confiées à l'institution à la lumière de la forme que prendrait l'organisation future des pouvoirs publics en Tunisie. A cet effet, des compétences parmi les acteurs politiques, les juristes et les médias prendront part à ce colloque aux côtés des magistras de la Cour des comptes.