• De grands projets qataris verront bientôt le jour en Tunisie • Disposition du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe à financer des projets pluridisciplinaires en Tunisie • A l'initiative de la présidence de la République, une consultation sur l'état des lieux des médias Les résultats de la participation tunisienne à la treizième conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuc)au Qatar, la visite du président de la République provisoire Mohamed Moncef Marzouki au Koweït et les agitations secouant depuis quelques jours le secteur médiatique public ont été au centre de la conférence de presse tenue, hier, au palais présidentiel de Carthage, par le porte-parole de la présidence de la République. S'attardant sur les activités du président Marzouki au Qatar, M. Adnan Mansar a considéré qu'elle ont été fructueuses. En effet, les entretiens qu'a eus le président Marzouki avec l'émir et certaines personnalités politiques qataries à l'occasion de cette conférence ont débouché sur des résultats pour le moins satisfaisants selon le porte-parole. Cela s'explique, a-t-il dit, par le fait que le marché qatari accueillera prochainement près de 20.000 demandeurs d'emploi tunisiens dont bon nombre de diplômés du supérieur. En plus de l'attribution à la Tunisie d'un prêt de 1 milliard de dollars dont la première moitié a été versée à la Banque centrale. Tandis que la seconde moitié est consacrée au développement régional. Les deux parties ont également procédé à la signature de plusieurs contrats-mémoires visant l'amélioration quantitative et qualitative des investissements qataris en Tunisie. Ces contrats- mémoires concernent la construction d'une raffinerie de pétrole à Bizerte et la mise à niveau de celle de Sekhira, la finalisation du projet touristique «Sabkhet Ben Ghayadha» à Mahdia, la consolidation de la coopération pour ce qui est de la formation professionnelle et le lancement d'autres projets dans les secteurs de l'environnement, du gaz et de l'électricité. Des législations encourageant l'investissement S'agissant de la visite du président Marzouki au Koweït, M. Mansar a fait remarquer qu'elle a permis de débattre des moyens susceptibles de renforcer les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays et d'identifier les opportunités d'investissement qu'offre la Tunisie de l'après-révolution. Le porte-parole de la présidence de la République a également affirmé que M. Marzouki a rencontré bon nombre de personnalités politiques koweïtiennes qui se sont félicitées de l'essor politique que connaît la Tunisie, et s'est entretenu avec le directeur général du fond koweïtien pour le développement économique arabe qui a exprimé la disposition du Fonds à financer des projets pluridisciplinaires en Tunisie. S'y ajoutent consécutivement d'autres projets ayant trait à la protection du littoral, à l'électricité et à l'exploitation des eaux souterraines et du développement des régions. M. Mansar n'a pas manqué par ailleurs d'insister sur la volonté de l'autorité koweïtienne de voir son homologue tunisienne mettre en place des législations qui encouragent l'investissement et facilitent aux hommes d'affaires la mobilisation des capitaux en formulant cela au président Marzouki. Participation de la Tunisie au Forum international sur l'OpenGov Par ailleurs, sur invitation des Etats-Unis d'Amérique et du Brésil, la Tunisie a participé à la première grande conférence de l'Open Government Partnership au Brésil les 17 et 18 avril, a annoncé M Mansar. Il s'agit d'un événement qui a été lancé en marge d'une conférence des Nations unies en 2010 par les présidents américain et brésilien. Cette manifestation a pour objectif de concevoir une stratégie de gouvernance ouverte et transparente permettant l'accès aux données publiques. M. Hedi Ben Abbés, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, qui a conduit la délégation tunisienne lors de cette conférence, a mis en relief les étapes importantes franchies par la Tunisie dans la phase transitoire qu'elle vit encore. Des étapes empreintes de mesures témoignant de la détermination de la Tunisie à s'inscrire dans un processus de transparence et de démocratie participative. Parmi ces mesures, l'ouverture au public du Palais présidentiel de Carthage , la déclaration de l'organisation et du budget présidentiel, la campagne «7ell» (ouvre) qui a permis de rendre les commissions constitutionnelles ouvertes aux journalistes et le décret-loi du 26 mai 2011 sur l'accès aux informations publiques. Tels sont les arguments avancés entre autres par le secrétaire d'Etat lors de la présentation de la «déclaration solennelle» de la Tunisie sur son expérience en matière de bonne gouvernance. Laquelle déclaration a suscité la satisfaction de Mme Hillary Clinton , secrétaire d'Etat américaine qui a promis de mettre à la disposition de la Tunisie toute l'expérience de son pays en matière de démocratie participative et de bonne gouvernance. La réforme des médias ne passe pas par la violence Débattant de la polémique provoquée par l'intention de privatiser les médias publics, M. Mansar a laissé entendre que la violence ne résout pas les problèmes et litiges et que la réforme des médias est un travail qui doit être pris en charge par les institutions spécialisées. Dans la même optique, il a fait observer que cette affaire pourrait-être réglée à travers la formation d'une délégation chargée de la réforme des médias au sein de l'Assemblée constituante. Sur la même lancée, il a annoncé que la présidence de la République organise vendredi prochain une consultation sur l'état des lieux des médias nationaux. Prendront part à cette manifestation les gens de la profession et autres parties concernées. Selon M. Mansar, cette consultation permettra l'identification des défaillances du secteur médiatique national et les issues et les moyens susceptibles de produire un discours médiatique qui répond aux attentes de tous les Tunisiens.